Soumana Sacko : « La justice malienne face à ses responsabilités »
L’ancien Premier ministre sort de son silence deux semaines après la dissolution des partis politiques au Mali par les autorités de la Transition. Il avertit les autorités de la transition et lance un appel à la justice malienne.

Dans un communiqué rendu viral, sur les réseaux sociaux, l’ancien Premier ministre de la transition de 1991, ne part pas avec le dos de la cuillère. Il qualifie la dissolution des partis politiques de grave décision et qui vise, selon lui, à franchir une étape de plus dans une vaine tentative de faire marche arrière à la ‘’Roue de l'Histoire’’. Cela, dit-il, en remettant en cause l'un des acquis majeurs de la ‘’Révolution démocratique et populaire du 26 mars 1991’’.
Pour M. Sacko, « C'est le lieu d'encourager les compatriotes, parlant des anciens responsables de partis politiques sous le leadership de Me Mountaga Tall, qui ont intenté des actions en justice en annulation du décret présidentiel du 13 mai 2025 portant abrogation de la Charte des partis politiques au Mali ».
Dans la même lancée, il lance : « La justice malienne est mise face à ses responsabilités constitutionnelles de sentinelle du droit et des droits des citoyens et de remparts contre tout assaut contre les acquis démocratiques arrachés de haute lutte le 26 mars de l'an de grâce 1991 » et prévient que : «Le Peuple malien et l'Histoire attendent de la justice qu'elle dise le droit, tout le droit et rien que le droit ».
L’ancien Premier ministre estime qu’il y a tentative de faire passer des défis de gouvernance pour un échec de la démocratie et des acteurs politiques. Il rejette cela et avertit que les autorités s'engagent dans une voie sans issue car pour lui, il est illusoire de tenter d'étouffer tout débat public sur les enjeux multisectoriels auxquels le peuple malien est confronté, y compris la nécessité d'un calendrier réaliste pour un retour à l'ordre constitutionnel. Il dissuade de la tentative de limiter le nombre de partis politiques Pour lui, vouloir obliger toutes les forces politiques et sociales à se ranger sous 2 ou 3 bannières politico-idéologiques relève de la mission impossible, « comme un pays voisin en a fait l'expérience dans les années 1970 », dit-il.
Koureichy Cissé
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