Union pour la République et la Démocratie : Le parti de Soumaïla Cissé confronté à de nouveaux incidents entre ses cadres
Initialement prévue à 17 h au domicile de son père feu Bocar Cissé, l’arrivée de Soumi ne se fera qu’aux environs de 19 h le vendredi 9 décembre 2011. Un décalage qui a provoqué un désordre monstre dont aurait profité le secrétaire à l’organisation, Béffon Cissé pour régler son compte avec un député du parti. C’est du moins l’avis des proches de l’élu de
Pour le vendredi 9 décembre, c’était donc une récidive. Beffon a encore bloqué le député en dépit de l’intervention de certains camarades qui ont assisté impuissants à une bousculade entre les deux hommes. C’est grâce à l’intervention de la famille de Soumaïla que le député s’est calmé.
L’URD connue pour ses scandales
Ce nouvel incident rappelle un autre qui a défrayé la chronique en son temps à l’URD. En effet, le Diable a passé le jeudi 9 octobre 2009 par le siège du parti de Younoussi Touré, à la faveur d’une des nombreuses réunions consacrées à l’affectation des postes qui lui reviennent au sein des instances dirigeantes de l’Assemblée. Le scandale était exactement parti d’une intervention de l’ancien député Cheickna Hammala Bathily en faveur de Brahima Dianessy, député en exercice et membre du bureau sortant de l’AN où il a occupé par deux fois successives le fauteuil de secrétaire parlementaire. Prenant fait et cause pour cet élu à Bafoulabé encore candidat à sa succession, M Bathily, membre influent du BEN-URD, a retenu à son actif sa grande générosité et une disponibilité sans failles au partage des avantages liés à sa responsabilité.
L’incident du 9 octobre 2009
La plaidoirie n’avait rencontré d’objection que celle d’un colistier de Brahima Danessy. Il s’agit du député Gossi Draméra qui a soutenu, illustrations à l’appui, que le protégé de Cheickna H. Bathily ne s’illustre nullement par les qualités qu’il venait de lui attribuer. Mais Gossi Dramé, poursuit notre source, ne s’en est point arrêté en si bon chemin. Au fil des arguments et contre-arguments, il lui est arrivé d’ajouter en révélant que Dianessy n’a été élu que grâce à son argent. Il n’en fallait pas plus pour que la partie se corse et s’enlise dans une tournure irréparable. Et pour cause : à défaut d’obtenir gain de cause par les plaidoyers de chapelle, les protagonistes ont choisi de recourir à l’arsenal le moins conventionnel en politique, faisant pleuvoir les injures et invectives de toutes parts.
Les propos obscènes s’étant poursuivis même pendant la pause observée pour clamer les esprits, le spectacle ne tardera pas à offrir également des échanges de projectiles, de coups de griffes et de poings. Nos sources sont formelles : le Député Gossi Draméra fut le tout premier à se manifester par une chaussure que sa cible - qui n’est autre que son interlocuteur et colistier Brahima Dianessy – a habilement esquivé avant de lui assener un violent coup. Sans doute au bonheur du plus âgé, la démêlée fut aussitôt interrompue par une assistance médusée devant l’ampleur du différend. Mais Gossi Draméra n’avait pas dit son dernier mot. Il choisit d’abandonner momentanément les lieux et fit un tour discret à son domicile pour tirer un pistolet de son étui. De retour au siège où la réunion avait repris, le plus âgé des trois députés de Bafoulabé prit place sans que personne ne se doutât de ses intentions. Il les a finalement exhibées lorsqu’il accéda à la tribune sur invitation du président de la séance, Lassana Koné.
En lieu et place des propos d’apaisement qu’attendaient ses camarades, Gossi Draméra, à la surprise de tous, brandit une arme à feu qu’il braqua sur son colistier et collègue, le Député Brahima Dianessy. Et bonjour les dégâts puisqu’à la vue du joujou indésirable, une stupeur inénarrable s’est emparée des autres camarades, qui n’ont guère attendu de se faire prier pour choisir leurs abris. Et aux dires de nos confidences, les plus volumineux ont réussi à se tailler une place entre les pattes de siège ou de table, tandis que les moins peureux se sont montrés assez courageux pour tenter de dissuader l’intéressé de ne pas commettre le forfait en appuyant sur la gâchette. Donc, le parti de Soumaïla Cissé est coutumier des scandales qui ne grandit malheureusement pas.
Affaire à suivre.
A.D
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