Choguel K. Maiga – BVG : Bras de fer autour d’une vérification jugée « incomplète »

En pointant du doigt le Bureau du Vérificateur général (BVG) d’avoir évité la période où il était absent de la Primature pour raison de santé, Choguel Kokalla Maiga, ancien Premier ministre, met les pieds dans le plat.

12 Août 2025 - 09:11
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Choguel K. Maiga – BVG : Bras de fer autour d’une vérification jugée  « incomplète »

Le BVG, de son côté, se défend de toute chasse à l’homme. Il parle de vérification soigneusement faite dans les règles de l’art.

Choguel K. Maiga, l’ancien Premier ministre et ancien allié stratégique des autorités de la Transition, fait des sorties. Il attaque, critique et propose. Cette fois, c’est le BVG qui en a fait les frais. Dans une sortie sur les réseaux sociaux, l’ex-chef du gouvernement a dénoncé ce qu’il qualifie d’« omission calculée » : la période durant laquelle il avait été écarté de la Primature pour cause de maladie n’aurait pas été auditée, alors même que le BVG a épinglé sa gestion à la Primature et à l’AGEFAU dans un rapport récemment publié.

Il s’interroge sur l’absence de contrôle sur cette période où il était absent.

 Le BVG, dans un article publié la semaine dernière, joue la carte du professionnalisme imperturbable, avec un ton pédagogique. L’institution rappelle que ses enquêtes ne visent pas des individus, mais portent sur les dépenses publiques et les procédures. En clair : pas question de cibler Choguel, ni de remodeler le calendrier des audits pour satisfaire un agenda politique.

L’affaire pose une question sensible : l’audit financier est-il un instrument neutre de bonne gouvernance… ou une arme maniée au gré des rapports de force politiques ?

Selon un proche du BVG, les périodes couvertes par les vérifications sont déterminées en fonction de critères techniques et des ressources disponibles, sans aucune manœuvre politique.

Si Choguel évoque une « zone d’ombre » qu’il souhaite voir éclaircie, le BVG défend son indépendance et sa rigueur méthodologique. Dans les coulisses, certains observateurs estiment que cette passe d’armes illustre la sensibilité des contrôles financiers au sommet de l’Etat, dans un contexte où la lutte contre la corruption est affichée comme une priorité par les autorités de la Transition.

Pour l’heure, le débat reste ouvert : l’ancien Premier ministre réclame un audit couvrant toute la période contestée, tandis que le BVG campe sur sa ligne, soulignant tout a été fait dans les règles de l’art.

En dénonçant publiquement le BVG, Choguel envoie un message clair : il ne laissera pas son nom être associé à des zones d’ombre. En refusant de se plier, le BVG, lui, affirme son indépendance ou sa capacité à résister aux pressions politiques.

B. S.

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