Bamako paralysé ! Désobéissance civile

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Arrivée au Mali le 15 juillet 2020, la délégation de la CEDEAO conduite par l’ancien président de la République du Nigeria chargée de négocier une solution de sortie de crise au problème politique malien n’a pas chômé.

Elle rencontrera tour à tour les différents protagonistes dont l’acteur incontournable, le M5-RFP, à quatre reprises. Les discussions n’ont nullement permis de faire bouger les lignes. La haute délégation de l’organisation sous-régionale est venue, de toute évidence, avec une camisole toute prête qu’elle a voulu faire porter aux Maliens.

Toutes ses propositions ont été conséquemment rejetées, conduisant les négociations à un échec cuisant qui a davantage énervé l’écrasante majorité des Maliens. Après quatre jours de laborieuses tractations, les missionnaires sont retournés bredouilles en commettant la maladresse de laisser croire que la CEDEAO pourraient revenir imposer par la force aux citoyens maliens leur exigence de maintien d’Ibrahim Boubacar Keïta dans la fonction de président de la République.

Cette menace à peine voilée a fait monter l’adrénaline. Les Maliens, résolus dans leur écrasante majorité à faire dégager IBK, ont vite repris les actions de désobéissance aussitôt. Bamako est devenue ville assiégée dès le lundi. Les principales artères de la capitale ont été barricadées par les populations dont les légions combattantes sont constituées de jeunes gens prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. A Kati, à 15 kilomètres de la capitale, des groupes de jeunes ont réussi à fermer toutes les administrations. Au même moment, à Sikasso, Kayes, Ségou, Gao et Tombouctou, les citoyens n’ont cessé de braver les autorités en paralysant toutes les activités. Le mot d’ordre de désobéissance civile a continué à être répercuté partout dans le pays. Le peuple insurgé renouvelle constamment détermination à demeurer mobilisé jusqu’à ce que IBK démissionne avec tout son régime.

        La  Rédaction

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