INSECURITE A L’HIPPODROME : Djibril Cissoko, un voleur de grand chemin, lynché par la population

Le 11 juin 2006, Djibril Cissoko, mécanicien de son état, avait été conduit au commissariat de police du 3e arrondissement. Il avait été pris la main dans le sac en tentant de voler l’argent de la caisse de l’hôtel Yoafa, à l’Hippodrome où il s’était introduit par le trou du climatiseur...

L'Indépendant

8 Sep 2006 - 08:08

Le 11 juin 2006, Djibril Cissoko, mécanicien de son état, avait été conduit au commissariat de police du 3e arrondissement. Il avait été pris la main dans le sac en tentant de voler l’argent de la caisse de l’hôtel Yoafa, à l’Hippodrome où il s’était introduit par le trou du climatiseur. Son intrusion dans la villa de Baba Tékété le 1er août, aux environs de 4 heures du matin lui fut fatale. Il fut battu à mort par des individus non identifiés.

e 1er septembre 2006, le Commissariat du 3e arrondissement a été informé de la présence d’un corps sur la rue 377, porte 8 de l’Hippodrome. Le Contrôleur général, Moussa Cissoko et l’inspecteur de permanence, Cheick Keita, se sont immédiatement transportés sur les lieux. Ils étaient accompagnés de deux médecins-légistes de l’hôpital de référence de la commune II, Soumaïla Diarra et Alfousseini Guindo.
A leur arrivée, ils ont effectivement trouvé le corps d’un homme abandonné devant une villa qui présentait des traces de coups et des dents cassées. A côté du corps, il y avait des morceaux de fer.

Après constat, les médecins conclurent que la victime avait été bastonnée à mort. Le corps avait, par la suite, été transporté à la morgue de l’hôpital Gabriel Touré.
Les renseignements pris sur place par le Commissaire Moussa Cissoko et ses éléments font ressortir que dans la nuit du 31 août au 1er septembre, aux environs de 4 heures du matin, Djibril s’était introduit au domicile du sieur Baba Tékété Wabé dans l’intention de voler. Le gardien de celui-ci, aidé par les autres vigiles du coin, l’ont appréhendé et ligoté. Il sera ensuite bastonné à mort par des individus non identifiés.
Après investigation, la police a établi qu’il s’appelait Djibril Cissoko, 25 ans, né à Bafoulabé, mécanicien de son état, domicilié Tomikorobougou. Mais, depuis une semaine seulement, il venait de déménager à l’Hippodrome chez un cheminot.

Par ailleurs, Djibril Cissoko est bien connu dans les archives du 3e arrondissement. Le 11 juin dernier, il avait été conduit au poste de police dudit commissariat par Iang Ping, propriétaire de l’hôtel Yoafa à l’hippodrome.

En plein jour, il a réussi à s’introduire dans l’hôtel par le trou du climatiseur mais manque de pot pour lui il a été surpris par le gérant de l’établissement en train de voler l’argent de la caisse. Le commissariat du 3e arrondissement a ouvert une enquête.

Pierre Fo’o MEDJO