Mali : le Directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA déclaré persona non gratta

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Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, Directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA, est désormais déclaré persona non grata par le gouvernement de transition du Mali. Le ministère des affaires étrangères l’accuse de s’adonner à   « des agissements déstabilisateurs et subversifs » contraire au comportement d’un fonctionnaire des Nations Unies.

Après Olivier Salgado  en juillet 2022, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale  vient de notifier à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) la décision du Gouvernement de déclarer persona non grata, Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, Directeur de la Division des droits de l’Homme. Il  est sommé  de quitter le territoire national dans un délai de 48 heures.

Le gouvernement  reproche  à ce fonctionnaire des Nations-Unies  « d’agissements déstabilisateurs et subversifs »  sur le territoire malien.  Une  conduite qui viole, selon le communiqué du  ministère des affaires étrangères  les principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations-Unies et tout diplomate accrédité au Mali. Pour  les autorités,  lors des différentes sessions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur le Mali, Guillaume Ngefa-Atondoko Andali  a  conduit des actions consistant  à sélectionner des usurpateurs  qui  s’arrogent  le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales.

Fait grave  pour le gouvernement de transition  malien qui soutient avoir   demandé au Directeur de la division droit de l’homme de prouver les  critères de la sélection du représentant de la société civile. « Andali n’a jamais réussi à prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés », a expliqué le communiqué  qui  l’accuse de  «  partialité ».  Le  choix  de Madame Aminata Dicko  a  parlé au nom de la société civile  malienne lors du dernier examen du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur le Mali  a précipité  la mesure d’expulsion de  Guillaume Ngefa-Atondoko Andali. Pour cause,  le  gouvernement indique avoir mené des investigations qui ressortent que « l’offre de dénigrement »  du Directeur de la division droit de l’Homme  de la MINUSMA a été rejetée dans un premier temps par un digne enfant du Mali.

Selon toujours le communiqué  du gouvernement, c’est  défaut  de trouver la proie  idéale  que Guillaume Ngefa-Atondoko Andali  a réussi à trouver une dame  à jouer le rôle d’usurpateur au nom de la société civile malienne. Le gouvernement qualifie   l’organisation  de la société  civile étrangère dont  Aminata Dicko se réclame.  « La conspiration était d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une Association étrangère non déclarée et ne dispose d’aucun droit d’exercer au Mali », a dénoncé  le ministère des Affaires Etrangères.  Pour rappel,  la sortie de Amianta Dicko devant le conseil de Sécurité le 27 janvier 2023 a été  dénoncée par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, qui  a parlé «  d’instrumentalisation de la société civile ». Outre  le gouvernement,  le Conseil national de la société civile  et  la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) ont désavoué celle qui prétend  porter leur voix devant le Conseil de la Sécurité des Nations Unies.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

 

 

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14 COMMENTAIRES

  1. Adieu Ambassadeur de la maudite France, adieu Barkhane, adieu Takuba, adieu G4-Sahel, adieu FrancAfrique, adieu Olivier de Salgado, adieu Guillaume Andali et adieu MINUSMA! Longue vie a Assimi Goita, Choguel Maiga, Sadio Camara, Abdoulaye Diop, Abdoulaye Maiga, Modibo Kone, Ismael Wague, Diaw.

  2. Il est triste que Monsieur Diop, un grand diplomate, se rende complice d’un regime qui ne supporte aucune contradiction. Le Mali n’a jamais connu une période comme sous ce régime d ‘interdiction de média, de journaliste, d’économiste, de simple citoyen. Dès lors que quiconque a une vision contraire à celle que les militaires veulent véhiculer, l’expulsion est décrétée. Cela a un nom : Une Dictature.
    Comme dans toute dictature, les contestataires sont qualifiés d’apatrides, d’ennemi du Mali, d’agent au service de l’étranger, de traître etc. Exactement comme dans toutes les dictatures. Rien n’a changé.
    C’est une dictaure qui s’installe doucement, par petite touche, sans éveiller de soupçon.
    A chaque fois que je vois ce diplomate Diop se renier et aller à l’encontre de ses convictions, je le plains.
    Il a préféré être ministre marionnette que d’être lui-même. Diop sous IBK et Diop sous ce régime ne sont pas les mêmes. Deux personnages dans un même corps. Une prouesse rendue possible par la folie du pouvoir.
    Qui aurait pu imaginer que ce Monsieur pondéré, aux gestes mesurés, au verbe soutenu, diplomate jusqu’au bout des ongles, se serait rendu complice d’une dictature vociférante et gesticulante ?
    En effet, depuis bientôt deux ans, nous assistons au grignotage des libertés publiques au Mali.
    Le musellement systématique de toute forme de contestation.
    Les préliminaires de toute dictature qui se respecte
    Les Maliens ne s’aperçoivent de rien ou ne font pas attention. C’est leurs premières expérience d’une dictature à bas bruit. Ils sont préoccupés par les désidérata du quotidien. Pendant ce temps, le peu de liberté dont ils jouissaient s’effilochent. Chaque jour apporte son lot de communiqué d’interdiction, d’expulsion, de désignation d’un ennemi imaginaire et de vindicte populaire.
    L’institution judiciaire n’est pas en reste. Elle s’accommode de cet environnement où le droit est inexistant. Elle rend légitime ce qui est illégitime et ferme les yeux sur le reste.
    Nous rentrons allègrement dans une dictature qui ne dit pas son nom. Avec l’applaudissement du public.
    Que dire ? Chaque peuple mérite ses dirigeants. Le Mali, ou ce qu’il en reste, mérite aujourd’hui ses dirigeants même s ils ne sont leurs choix des Maliens.

    • Seba:
      – Si vous comprenez bien le sens de la dictature, le terme remonte à l’époque romaine où le dictateur, par ex Tertullien, était un paysan, un artisan, que l’on appelait pour sauver la patrie, à chaque fois que Rome était ménacée de l’extérieur…Donc “Dictature”, c’est une mission à court terme, et puis on retourne dans son champ, dans sa forge après avoir sauvé la Patrie…

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    • Séba@ hier le Mali a été dirigé par les régimes du Tôo en bambara et souré pour les soninké. Ils sont incapables de diriger le pays, vive la transition et vive le Mali.

  3. …Adieu Serge Daniel…qui recrutait à travers les débats Africables tous ceux qui étaient susceptibles de compromettre par leurs idées IBK au service de la France: Amadou Goita, Etienne Fakaba Sissoko, Me Konaté, même le grand A. Thiam y a passé par là: décoration à l’ambassade de France, puis Directeur de la communication à la présidence…

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  4. Adieu Ambassadeur de la maudite France, adieu Barkhane, adieu Takuba, adieu G4-Sahel, adieu FrancAfrique, adieu Olivier de Salgado, adieu Guillaume Andali et adieu MINUSMA!

      • Toure S je propose que l’état interdit tout actes citoyennes pendant 10 ans à toutes les soit disant démocrates qui ont mis à terre notre mère patrie qu’est le Mali. Ils sont connus du peuple ils ne sert à rien a ce pays. Des apatrides vendus.

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