Mort d’Alino Faso en Côte d’Ivoire : Ouagadougou dénonce un « assassinat crapuleux » et exige la vérité
Le gouvernement burkinabè a publié un communiqué, ce lundi 28 juillet, qualifiant la mort de l’activiste Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, en détention à Abidjan, d’« assassinat crapuleux ». Le Burkina exige des comptes des autorités ivoiriennes.

Des incohérences soulevées par le Burkina. Selon le procureur ivoirien, Alino Faso a été retrouvé mort le 24 juillet à 7h30 dans sa cellule. « Un suicide par pendaison à l’aide d’un drap de lit, après une tentative d’automutilation aux poignets », conclu le médecin légiste de la gendarmerie ivoirienne. Cette thèse est rejetée par Ouagadougou, qui dénonce une « gestion ténébreuse » et une « tentative manifeste de tronquer les faits ».
Selon le gouvernement burkinabè, il y a des incohérences dans le communiqué ivoirien notamment sur : le délai inexplicable de 72 heures entre le décès et l’annonce publique ; aucune notification officielle à la famille, à l’avocat ou à l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire ; une détention prolongée sans procès pendant six mois dans une caserne de gendarmerie, contraire aux normes judiciaires.
Réaction diplomatique ferme
La réponse burkinabè a été immédiate et ferme. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Traoré, a convoqué en urgence la chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou, lui reprochant un « mépris inacceptable » envers le peuple burkinabè et la famille du défunt. « Il y a beaucoup de mépris, un manque d’égard et de courtoisie pour les autorités et le peuple burkinabè. Cela l’est encore plus pour la famille du défunt qui découvre une nouvelle aussi douloureuse sur les réseaux sociaux », a-t-il déclaré.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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