Pour combattre les rebelles : 1500 jeunes volontaires en formation militaire à Magnambougou

25 Juin 2012 - 13:13
25 Juin 2012 - 13:13
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[caption id="attachment_73221" align="alignleft" width="200" caption="Abdoulaye Touré"][/caption] Dans une interview accordée à la rédaction, le président du Conseil National des Jeunes du Mali et non moins secrétaire général du Conseil de la jeunesse panafricaine, Abdoulaye Touré,  fait des révélations sur la formation de jeunes miliciens maliens. Lisez plutôt... Pourquoi ne vous êtes-vous prononcé sur l'agression du président  Dioncounda Traoré ? Je n'étais pas présent à Bamako quand le président a été agressé; j'étais à la rencontre de l'Union africaine tenue en Afrique du Sud. Mais le bureau du Conseil national dela Jeunesse(CNJ) a, en son temps, dans un communiqué, condamné avec la dernière rigueur l'agression faite sur la personne de Dioncounda Traoré. Cet acte de barbarie n'honore pas la jeunesse ni le peuple malien. Le Mali n'a pas besoin de cela mais a plutôt besoin que tout le peuple se mette ensemble afin de libérer le Nord des mains des apatrides. Les agresseurs du président doivent payer pour leur faute. Nous ministre de la justice jeune qui, malgré sa jeunesse,  a la tête sur les épaules. Que fait la jeunesse pour le Nord du Mali ? Nous, jeunes, sommes en train de nous organiser pour appuyer l'armée nationale. Ce n'est pas une chose facile mais à cœur vaillant, rien n'est impossible. Je reconnais les efforts que l'Etat est en train de consentir pour la reconquête des régions occupées, mais il doit aller plus vite. De nos jours, près de 1.500 jeunes Maliens déterminés à reconquérir le nord se trouvent en formation militaire dans un camp à Magnambougou, Bamako. Je leur ai rendu visite ce soir même et leur donné mpes encouragements. Ils sont en train d'être formés par des anciens du mouvement "Gandakoye" (milice d'autodéfense Sonrhaï) et d'autres personnes expérimentées dans l'art de la guerre. Maîtrisant parfaitement le terrain du nord, ces jeunes gens vont servir d'appoint à notre armée, notamment en guindant les soldats. Pour la libération du nord, il nous manque de nos jours  des moyens logistiques; sinon, notre armée garde le moral pour aller récupérer les zones prises par l'ennemi. Nous devons aujourd'hui prendre la route du Nord au lieu de nous quereller pour le pouvoir à Bamako car si on ne fait pas attention, les étrangers  finiront par diviser notre pays comme ils l'on fait en Ethiopie ou au Soudan. Que Dieu nous en préserve! Que pensez de la médiation  avec les rebelles ? On a déjà trop négocié. S'il y a eu de coup d'Etat au Mali, c'est parce qu'on a trop négocié dans ce pays. J'opte pour une intervention militaire sans délai au nord. Le président Burkinabé, avec tout le respect qu'on lui doit, est président de son pays et non celui du Mali. Je suis convaincu que s'il avait le même problème au Burkina, il n'aurait pas attendu ni négocié. Nous ne devons pas nous laisser distraire par qui que ce soit; nous devons prendre notre destin en main. Cela n'est possible qu'avec nous, les jeunes. Que diriez-vous de ceux qui ont voulu déstabiliser, le mois dernier, votre bureau en tenant un congrès extraordinaire ? Ce qui a lieu est un  non événement car, de nos jours, le seul bureau du CNJ reconnu par les autorités est celui que je dirige. Ce bureau est régi par des textes et règlements. Des individus ne peuvent pas se lever un beau jour pour organiser je ne sais quoi en vue de diviser la jeunesse malienne ! Nous avons aujourd'hui besoin d'une jeunesse responsable et non d'une jeunesse opportuniste. Mon bureau reste ouvert au dialogue.Je suis à quelques mois de la fin de mon mandat: ceux qui veulent me succéder ont tout le loisir de le faire par la voie démocratique. Quelle sera la participation de la jeunesse africaine à la résolution de la crise malienne ? Je dois, en tant secrétaire général de la jeunesse panafricaine, aller le mercredi en Guinée Equatoriale où je dois rencontrer des camarades de la sous-région. Nous avons rendez-vous avec le président en exercice de l'Union Africaine. Nous sommes en train de préparer une aide financière à nos populations déplacées. Le CNJ a recensé les élèves déplacés et leur fait dispenser, dans chaque commune de Bamako, des cours de rattrapages afin de leur permettre de participer aux examens nationaux au même titre que les élèves des autres régions. Croyez-vous que le Mali pourrait s'en sortir sans les partenaires techniques et financiers ? Le Mali, sans les partenaires techniques et financiers internationaux, ne représente absolument rien. A preuve, de nos jours, l'économie malienne est à l'agonie. Il nous faut dépasser les discours démagogiques:    si on ne prend garde, le Mali risque d'être bloqué de tout les côtés, avec à la clé la fermeture des entreprises et le chômage généralisé. Je salue les militaires maliens pour leur esprit d'ouverture et leur adhésion aux accords  signés avec la CEDEAO. Jedemande aux hommes politiques maliens d'avoir pitié de ce pays. Les Maliens de l'extérieur marchent la tête baissée en raison de ce qui se passe au Mali. Nous, jeunes, n'avons pas d'autre souci, aujourd'hui, que la reconquête de l'intégrité territoriale de notre pays.Que les terroristes sachent que personne ne peut nous donner de leçons en matière islamique, et surtout pas des bandits qui violent, tuent, pillent, volent ! Le gouvernement actuel est un gouvernement de mission et doit rapidement se mettre au travail pour alléger les souffrances de nos populations au lieu de se disperser dans des tâches secondaires. A la population malienne, de demande de rester soudée et de faire soutenir l'armée.  A l'armée malienne, je dis: "Nous vous soutenons et en avant  pour la victoire!".   Réalisée par Abdoulaye Koné

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