JEAN-FRANÇOIS JODAR APRES SIERRA LEONE/MALI : « Il faut gagner tous les matches joués à Bamako »
Après le match Sierra Leone-Mali de dimanche dernier (0-0), le sélectionneur des Aigles, s'est dit « confiant » pour la suite des éliminatoires de la Can « Ghana-2008 ». Cette rencontre comptait pour la première journée des éliminatoires de la Can-2008...
Après le match Sierra Leone-Mali de dimanche dernier (0-0), le sélectionneur des Aigles, s'est dit « confiant » pour la suite des éliminatoires de la Can « Ghana-2008 ». Cette rencontre comptait pour la première journée des éliminatoires de la Can-2008. Ce résultat permet à ses protégés d’oublier leurs défaites successives à l’extérieur. Et pour le coach français, c’est surtout le problème de la sécurité qui a pesé sur la prestation des Aigles. Nous l’avons rencontré lundi, après sa conférence de presse. Entretien.
Les Echos : Comment avez-vous vécu cette première expérience ?
Jean-François Jodar : C’est super ! Il est vrai que les conditions, pour une équipe qui voulait bien gagner, étaient difficiles. Sans compter le mauvais état du terrain et la bonne opposition de l'équipe sierra léonaise. Nous avons été également confrontés à un problème de sécurité. Au retour des vestiaires, après la mi-temps, nous avons par exemple trouvé un policier sur notre banc de touche. Il a refusé de se lever. A part ces quelques problèmes, je suis satisfait du résultat et je reste confiant pour la suite des éliminatoires. Nous avons des lacunes à corriger au niveau du milieu de terrain où nous avons joué souvent en supériorité numérique. Il faut aussi souligner que nos attaquants ont eu une perte de vitesse. Ce moment de relâchement a été un handicap sérieux. Cependant, j’ai des inquiétudes pour la forme des joueurs locaux par rapport au prochain match contre le Togo puisque le championnat est arrêté.
Les Echos : Vos appréhensions par rapport à la complémentarité du trio d’attaque (Frédéric Kanouté, Mamadou Diallo et Dramane Traoré) ?
J.-F.J : A ce niveau, il y avait un manque de percussion sur les côtés, puis dans la finition nos attaquants ont bien peiné. Et pour finir, l’état de la pelouse n’a rien arrangé. C’est un terrain très difficile à jouer. Tous les joueurs ont eu des problèmes, notamment Kanouté qui a eu trois occasions. Mais, nous allons continuer à travailler. Il faut oublier ce match et préparer sereinement la prochaine rencontre contre le Togo (le 8 octobre 2006 au stade du 26-Mars de Bamako, Ndlr). C’est une rencontre à préparer dès à présent. C’est une autre paire de manches. Nous devons gagner tous les matches joués à Bamako.
Les Echos : Quels sont les enseignements tirés de la rencontre de dimanche dernier ?
J.-F.J : Dans l’ensemble, il y a eu l’engouement et on s’est sacrifié. On a un autre match à jouer à domicile devant le Togo qui, à mon avis, est plus fort que la Sierra Leone. C’est à nous de faire l’essentiel et gagner le prochain match. C’est possible parce que nous avons un bon et sain groupe. Le match contre la Sierra Leone n’était pas facile. C’est un match de la première journée et, en plus avec l’état du terrain, ce n’était pas évident.
Les Echos : Dans l’ensemble, êtes-vous satisfaits du comportement des joueurs ?
J.-F.J : Les joueurs se sont bien comportés dans des conditions difficiles. Le match était un peu compliqué pour nous en première période parce que l’équipe adverse n’avait pas voulu sortir de sa zone. Cela nous a rendu la tâche difficile. En seconde période, ils sont sortis de leur zone et il y avait des possibilités pour l’équipe malienne avec beaucoup d’amélioration sur le plan offensif. Après ce que j’ai vu à Freetown, j’ai retrouvé dans cette équipe des joueurs ambitieux, notamment Alfousseyni Kéita. Ils ont envie de jouer, de faire quelque chose. Cela est très important dans le football. Nous sommes dans une bonne dynamique pour préparer sereinement la prochaine rencontre contre le Togo.
Propos recueillis par Boubacar Diakité Sarr
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