NINA HEDLUND A PROPOS DU TOURNOI DE FOOT FEMININ: "C’est une bouffée d'oxygène pour les équipes du Mali"

C’est une instructrice satisfaite que nous rencontrions à l’issue du tournoi de football féminin et de formation qui s'est achevé dimanche 13 août 2006 au stade Mamadou...

15 Août 2006 - 12:25
15 Août 2006 - 12:25
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C’est une instructrice satisfaite que nous rencontrions à l’issue du tournoi de football féminin et de formation qui s'est achevé dimanche 13 août 2006 au stade Mamadou Konaté. Dans l’interview ci-dessous, Nina Hedlund, responsable du Projet Méridien, instructrice d’arbitres de la Fédération norvégienne de football (NNF) décortique le tournoi, parle de ses objectifs et évoque aussi l’arbitrage. Entretien.
 
Les Echos : Que représente pour vous un tournoi de football féminin, en l’occurrence celui-ci ?
Nina Hedlund : Ce tournoi apparaît comme une bouffée d’oxygène qui permet aux équipes de faire parler d’elles. Ce tournoi de foot, destiné à une centaine de filles, visait à leur donner l’occasion de montrer les compétences qu’elles avaient acquises. Si la présence des joueuses ici pouvait sauver ne serait-ce qu’une seule vie, si, en plus de cela, elles ont apporté du plaisir à des gens qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles, alors ce tournoi a vraiment valu la peine d’être.
 
Les Echos : Le tournoi avait-il un autre objectif ?
N. H. : Notre objectif est de développer le foot féminin en tant que sport et informer sur le VIH/Sida à travers le foot. Nous devions également faire preuve de conscience sociale à travers ce tournoi surtout dans un pays comme le Mali. En un mot, le tournoi s’inscrivait dans le cadre du partenariat du Projet Méridien UEFA-Caf, et constituait un exercice important pour faire passer des messages positifs en matière de santé et d’éducation en démontrant comment le foot peut être utilisé comme puissance de bien. Pour cela, nous collaborons avec l’Eglise norvégienne.
 
Les Echos : Comment jugez-vous la formation des arbitres tenue qui s’est déroulée parallèlement au tournoi ?
N. H. : Depuis de nombreuses années, la formation et la formation continue sont prises très au sérieux par les instances dirigeantes de l'arbitrage. Les cours sont dirigés de manière très professionnelle afin que les arbitres et arbitres assistantes soient toujours au courant des nouvelles règles et maintiennent leurs connaissances des lois du jeu. Pour avoir participé au cours de formation d'instructrice, je peux vous assurer que tout est entrepris pour que les arbitres reçoivent régulièrement des cours axés sur la pratique et adaptés à la catégorie de jeu dans laquelle elles officient.
 
Les Echos : Quel a été votre plus beau moment en tant qu’arbitre ?
N. H. : Je n'ai pas de souvenirs particuliers concernant ma carrière d'arbitre, si ce ne sont tous les instants de plaisir que j’ai pu partager avec mes assistantes avant, pendant et après les rencontres.
 
Les Echos : D’après vous, pour quelles raisons les jeunes devraient s’engager dans une carrière d’arbitre ?
N. H. : Pour autant que le temps à disposition le leur permette et qu'ils soient motivés à diriger des rencontres de football tous les week-ends, je pense que beaucoup de jeunes filles ont des possibilités de développer tant leur condition physique que leur personnalité au travers de l'arbitrage. Ce hobby peut également les amener à partager d'excellents moments d'amitié et de fraternité avec des collègues arbitres et arbitres assistants et assistantes lors de matchs en trio ou de réunions.
Propos recueillis par
Boubacar Diakité Sarr

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