Une Convention que rien ne justifiait dès lors que, la CEDEAO et le CNRDRE étaient convenus d’une solution politique multi- avantageuse pour notre pays, dégagée au terme des négociations du week-end, a fini par rouler aux allures d’une marche criminelle sur le palais de la République. Dieu merci, le complot a foiré et Dioncounda est bel et bien à son poste, même convalescent. Une commission d’enquête internationale indépendante, voilà l’appel des Maliens à la CEDEAO et aux institutions internationales afin de situer les vraies responsabilités. Arrêter, juger et punir les auteurs du crime et tous leurs complices.

Les assaillants puisqu’il faut désormais appeler ces manifestants, ont vite abandonné le CICB avant même d’élire leur Président comme ils le laissaient entendre pour aller faire mieux. Le palais de la Présidence de la république où se trouvait, occupé à la tâche nationale, le Pr Dioncounda Traoré puisqu’il s’agit de lui, président de la République par Intérim, d’autant plus que son mandat à cet effet courait encore.
Tout serait parti dimanche soir, quelques heures après la déclaration officielle sortie des entrailles des négociations CEDEAO- CNRDRE, déclaration qui informait le Mali et la communauté internationale de l’accord auquel, les deux entités étaient parvenues, à savoir; la direction de la Transition sous la houlette du Président Dioncounda Traoré, un statut d’ancien chef de l’état pour le patron de l’ex junte, ceci après bien entendu, une amnistie pour l’ensemble de la junte et même ses associés politiques.
Ce soir là, à en croire une source digne de foi, des responsables politiques et syndicaux, tard dans la nuit, ont déployé un incessant ballet motorisé entre Bamako et la commune garnison de Kati. Et c’est dans la veine de ces incessants va et vient, que l’horrible complot a pris corps. Il ne restait qu’à attendre le lundi pour déclencher les hostilités à l’effet d’obliger le président de la République à rendre le tablier ou mourir tout simplement. Mais au profit de qui, dès lors que, le chef de la junte avait été placé dans une situation qui ne lui permettait plus de prétendre à quoi que soit ? Est – il pour quelque chose dans cette si grave affaire ? Qui ne parle pas conçoit. Le capitaine Amadou Haya Sanogo était- il oui ou non au courant de la participation de militaires du camp Soundiata déguisés en civil et descendus tôt lundi matin dans la capitale, avant de se diluer dans la foule de conventionistes excités ? Est – il vrai ou faux, qu’il aurait donné des ordres allant dans le sens de l’in opposition d’aucune forme de résistance militaire ou policière aux manifestants qui marchaient en ces moments précis sur le palais de la république, sachant qu’au même moment, le Président de la République s’y trouvait et que sa vie pouvait être en danger ? Sinon, qu’à – t –il fait pour sécuriser le palais en empêchant l’accès aux manifestants ? Où était le Premier Ministre qu’on dit investi des pleins pouvoirs, ses ministres en charge de l’Intérieur et de la défense ? Pourquoi, comme d’habitude, aucun cortège de police n’a accompagné les manifestants ? Présence policière courante ici à Bamako en pareille circonstance, mais étrangement absente ce lundi là ?
Tous étaient, en même temps que le chef de l’ex junte bel et bien ici à Bamako, suivant attentivement le déroulement du crime qui se perpétrait. Peut – on qualifier une marche non autorisée, destinée à marcher sur la Présidence de la République, avec comme seule volonté, d’obtenir maintenant et tout de suite, la démission d’un Président qui avait été légalement et légitimement investi 39 jours plutôt et qui était encore dans les limites de son mandat ? Lundi 21 mai 2012, on ne pouvait normalement pas parler de Transition puisque l’intérim n’avait pas fini.
Questionnements nécessitants obligatoirement des réponses des autorités militaires et policières
-Qui a autorisé la transformation des débats assis en marche, encombrant dans la foulée, la voie publique ?
-Pourquoi, aucune autorité n’a réagi, lorsque, les conventionistes transformés en marcheurs ont pris le chemin du palais ?
-Sachant bel et bien, que les soudain marcheurs se dirigeaient vers Koulouba, passant devant le ministère de la Défense Nationale et la Direction Générale de la gendarmerie, à quelques encablures du Camp I, comment est – il possible qu’aucune autorité n’est sentie le coup pour parer aux éventualités ?
-La Securité d’Etat, prompt à écouter les conversations téléphoniques de journalistes, pouvait- elle rester tout ce temps sans se rendre compte de ce qui pouvait arriver si elle n’intervenait pas, elle qui ne pouvait pas ne pas être sur les lieux où devrait se tenir la fameuse Convention ?
- Pourquoi et comment, les autorités militaires et policières ont-elles laissées les marcheurs pénétrer dans l’enceinte du palais sans aucune ceinture de protection dissuasive ?
-Maintenant que le mal est fait et que les auteurs du coup et leurs commanditaires sont connus de tous, que va t –il se passer ?
- Et cette radio désormais baptisée’’ les Milles Collines’’de Djélibougou – Doumanzana, elle qui a passé toute la nuit de dimanche à lundi à exhorter les habitants de la capitale à sortir massivement et tuer s’il le faut le Président de la république ?
- Le Pm Cheick Modibo Diarra est – il encore le Premier Ministre du Mali, ou un homme lige ?
- Va –t – il honorablement vouloir demeurer à ses fonctions ou rendre le tablier afin de pouvoir regarder les Maliens qu’il a trahi. Le mot n’est pas fort
-Que va faire la CEDEAO, maintenant qu’elle a compris l’étendue de la mauvaise foi ?
- La CEDEAO va t – elle oui ou non dépêcher une commission internationale indépendante d’enquêtes pour tirer cette grave affaire au clair avant de dépêcher une force militaire à Bamako pour protéger le Président de la république et les Institutions de la Transition ?
-Enfin, pourquoi en voulait – on tant à la vie du président de la république ?
- Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Les Maliens veulent la vérité et partant, l’arrestation, le jugement et la punition des auteurs et complices de cette grave forfaiture. Est-ce trop demander à la CEDEAO, cette institution qui sait désormais, que le Mali court à sa perte si, elle ne fait rien maintenant et tout de suite.
A suivre.
Sory de Moti