La vidéo qui fait mal
Des éléments du régiment para-commandos du Mali appelés les bérets rouges, nus comme des vers de terre et subissant les pires sévices des hommes du capitaine Sanogo, les bérets verts, c’est le film macabre qui a fini de faire le tour du monde, à travers la toile mondiale et notamment Youtube.

On peut même y reconnaître certains des tortionnaires qui prenaient un malin plaisir à infliger ce traitement dégradant à leurs collègues. Les cris des victimes, au lieu de baisser l’ardeur des bourreaux, ont au contraire galvanisé leur énergie destructrice.
Ces images produiront des conséquences inattendues chez les hommes du capitaine Sanogo car, selon une source diplomatique qui a attiré notre attention sur cette vidéo que nous avons visionnée sur Youtube, tout le corps diplomatique et l’ensemble des organisations de défense des droits de l’Homme ont vu ces sévices inhumains portés par des militaires à des frères d’armes, pour ensuite prétendre poursuivre les mêmes victimes devant la justice pour des motifs divers.
Rappelons que ces images ont été prises lors de la chasse aux bérets rouges ouverte par le capitaine Sanogo qui avait neutralisé auparavant une tentative de contre coup d’Etat perpétrée par les bérets rouges qui ont eu l’outrecuidance de monter imprudemment sur Kati, jusque dans le quartier général des tombeurs du régime ATT, pour y chercher le capitaine Sanogo et ses hommes. Un baroud d’honneur, disons même une folie, si l’on tient compte de la supériorité numérique et du surarmement du groupe des putschistes qui a confisqué tout ce qui est encore fonctionnel comme matériel lourd dans l’arsenal de guerre du Mali.
Ils l’ont cherché, ils ont trouvé ! Pour parler comme nos jeunes parents ivoiriens. Les bérets rouges sont tout simplement partis se faire griller dans une fournaise. Mais ce qui étonne, dans cette vidéo postée sur Youtube, c’est la précision de certaines vues qui permettent d’identifier des auteurs de ces actes de barbarie, en tenue militaire et agissant sur l’une des images, sur un camion de l’armée. Par conséquent, ils peuvent être poursuivis devant des juridictions internationales, comme le laisse entendre un des dirigeants d’une organisation internationale de défense des droits de l’Homme qui affirme détenir des informations qui dépassent ce qui est visionné sur ce film.
C’est un montage fait pour nous discréditer, nous a balancé un militaire qui soutient le capitaine Sanogo, becs et ongles. Ce n’est pas une hypothèse à écarter car le procédé utilisé étonne fortement, pour ne pas dire qu’il est suicidaire. En effet, qui a pu trouver un malin plaisir à poster cette preuve contre les bérets verts sur Internet pour que cela fasse le tour du monde, si l’on sait que même sur la vidéo, seuls les bérets verts étaient présents et beaucoup d’entre eux immortalisaient ces instants par leurs téléphones portables ? Et c’est justement un téléphone portable qui a réalisé le film en question.
De deux choses l’une: ou bien on voulu pousser l’humiliation des bérets rouges à l’extrême en rendant publiques pareilles images - ce qui se retourne contre son auteur- ou encore un des bérets verts, qui n’est pas d’accord avec ces méthodes, a pu trouver ce procédé pour vendre la mèche. Cette dernière hypothèse, si elle était vérifiée, équivaudrait à dire que l’auteur du film a cherché à balancer des collègues qui, une fois identifiés, n’échapperont pas aux foudres de la répression contre des actes si graves.
Cela rappelle, une fois de plus, les photos prises par les agresseurs du président de la république par intérim en train de parader à l’intérieur du palais de Koulouba, alors que Dioncounda était déjà considéré comme déjà mort. Dans pareilles circonstances, on évite d’être identifié. Pourquoi faire le contraire comme s’il y avait déjà une garantie d’impunité ? Là réside tout le mal de pareilles images pour lesquelles les autorités maliennes doivent réagir au plus vite avant que l’image du pays déjà ternie, ne s’assombrisse davanatge.
LE LYNX
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