Lancé le mercredi 22 août à la place publique de Kayes, Mamadou Camara a pris le départ du marathon du flambeau de la paix et de la solidarité. Pendant deux mois de trajet, il fera la jonction Kayes-Kidal en 52 jours sur une distance de plus de 2155 km. Il est arrivé hier à Kati où il a été accueilli en héros par les autorités administratives, la population et l'ex-président du CNRDRE, le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Lors de son intervention, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, après avoir salué l'initiative du flambeau de la paix, a déclaré que le pays traverse une période difficile de son histoire. Certes, par la grâce d'Allah le Tout-Puissant, "le Mali est à genou mais ne tombera pas".
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Le capitaine Amadou Haya Sanogo[/caption]
Venu témoigner sa satisfaction lors de l'accueil du porteur du flambeau de la paix, le Capitaine Amadou Haya Sanogo a indiqué que deux raisons motivent sa présence à cette cérémonie. La première est due au fait que suite aux évènements du 22 mars, lui et ces compagnons d'armes ont élit domicile à Kati. Ce qui n'est pas un hasard.
"Comme vous le connaissez, le camp Soundiata nous a servi de base arrière pour nos mouvements. Tant que veut le peuple et tant qu'on aura un mot à dire dans la gestion de ce pays, je crois bien que Kati demeurera notre base arrière à nous", a-t-il ajouté.
S'adressant à ses camarades d'âge, il a déclaré :
"Mettez-vous en tête que vous avez encore une occasion de reconstruire ce pays. Personne ne viendra construire le Mali pour nous. Nos pères ont fait de leur mieux, ont eu leur chance et posé des actes. Nos mamans ont posé des actes, elles ont fait de leur mieux pour ce pays. Chacun a sa part et sa contribution dans la construction de cette nation. Chacun a son rôle à jouer face à l'histoire, mais aujourd'hui c'est à nous la jeunesse de faire l'histoire de ce pays. Quand je dis nous, ce n'est pas le capitaine, mais je dis bien, nous jeunesse de ce pays et spécialement de Kati. Il est temps pour nous tous de se donner la main, d'enterrer la hâche de guerre, d'oublier les querelles personnelles et d'essayer de bouger comme un seul homme, pas pour le Capitaine, pas pour le Président mais pour le peuple malien". Avant d'ajouter :
"Nous avons le préfet et les élus locaux qui sont là, c'est à nous de les aider dans l'accomplissement de la dure et noble mission qu'ils mènent aujourd'hui à un moment où le pays traverse une période difficile de son histoire. Certes, par la grâce d'Allah le Tout-Puissant, "le Mali est à genou mais ne tombera pas". On ne ménagera aucun effort pour exclure ceux qui ne veulent pas du bien de ce pays. Parce que, je trouve qu'il y a plusieurs sortes de Maliens, il y a des Maliens qui sont Maliens de famille, sur papier et des Maliens de cœur et d'esprit. Mais, il y a des Maliens qui sont peut être Maliens par nom de famille, on n'a pas besoin d'eux".
Poursuivant son intervention, l'ex-président du CNRDRE, a adressé ses sincères remerciements à la Génération malienne Consciente (GEMACO) pour cette belle initiative, sa reconnaissance et sa plus profonde gratitude.
"L'acte que vous avez entamé est salutaire. Comme on le dit si bien, il y a plusieurs façons de marquer l'histoire, on dit bien dans la vie qu'il n y a peut-être pas une formule exacte pour gagner la confiance des hommes, mais il en existe à coup sûr pour la renier quand la parole et l'exemple personnel ne se concordent pas", a-t-il martelé. Avant de conclure :
"Vous aller souffrir de votre chair et de votre âme dans cette noble mission. Vous allez traverser des périodes difficiles, les gens qui n'aiment pas ce pays vous critiqueront mais ne les écouter pas. Amenez le flambeau là où vous devrez l'amener au risque de votre vie car l'acte posé restera toujours graver dans l'histoire du Mali".
Bandiougou DIABATE