Approvisionnement du marché en produits alimentaires : - SODIMA et SODRAF injectent d'importantes quantités de sucre et de riz - Le prix plafond du sucre exonéré respecté par les détaillants
Quelques jours après le début du mois de Ramadan, le Conseil national des prix a dépêché hier, mercredi 3 août, une mission de supervision des prix du sucre sur le marché et de visite de magasins de deux gros importateurs. Le constat est que le prix plafond du sucre, soit 600 FCFA, est largement respecté et même de nombreux détaillants vendent le sucre à 550 FCFA. La délégation a aussi constaté que les sociétés SODIMA de Oumar Niangadou et SODRAF ont aussi importé d'importantes quantités de sucre, de riz et de l'huile alimentaire, pour approvisionner le marché.
Après la visite des magasins des sociétés Sukala Sa, Djigué-SA, GGB, GDCM et SMA-SA le 14 juillet dernier par le ministre de l'Industrie, des investissements et du commerce, le Conseil national des prix entend suivre de près l'évolution des prix des produits alimentaires, notamment le sucre et le riz exonérés par le gouvernement. Cette mission technique était conduite par le Directeur national du commerce et de la concurrence, Mahamane Assoumane Touré, accompagné des représentants de la société civile au sein du Conseil, des associations de consommateurs et commerçants détaillants.
Cette forte délégation s'est rendue en premier lieu à la Société de distribution des marques (SODIMA) à la zone industrielle où elle a été accueillie et conduite dans les différents magasins par le PDG, Oumar Niangadou qui a laissé entendre que sa société dispose déjà sur place d'un stock de 7 000 tonnes de sucre et que d'autres arrivages sont attendus prochainement. Le sac du sucre est vendu aux commerçants à 25 500 FCFA, soit 510 F le kilo. La société a aussi d'importantes quantités d'huile alimentaire dont le bidon de 20 litres est cédé aux détaillants à 16 500 FCFA. Le responsable commercial et distribution de la SODIMA, Joseph Ignace Diarra, a donné l'assurance que la société, spécialisée dans la distribution des produits, jouera sa partition dans l'approvisionnement correct du marche et qu'il n' y aura pas de rupture de stock. Outre le riz et le sucre, la société dispose d’un stock de lait en poudre Bridel de près de deux tonnes.
La société Draméra et Frères (SODRAF sarl) a également ouvert à la délégation les portes de ses magasins à N'golonina et à la Cité Unicef. Le gérant de ladite société, Mamadou Draméra dit Bama, a expliqué à la délégation tous les efforts que sa société mène pour répondre aux attentes des populations en cette période de Ramadan. La SODRAF dispose dans ses magasins de 4 000 tonnes de sucre de qualité exceptionnelle. En effet, ce sucre importé de Thaïlande est deux fois plus sucré que le sucre habituel. Ce qui fera dire au gérant de SODRAF que les consommateurs ont plus d’avantages en achetant ce sucre car là ou ils consomment 100 kg du sucre habituel, pour ce type de sucre, il n'a besoin que de 50 kg. Malgré cette qualité, le sucre est vendu à 520 000 FCFA la tonne, soit 26 000 le sac. En plus du sucre, les Draméra ont dans leurs magasins 2 600 tonnes de riz
Le prix plafond du sucre respecté
Le Conseil national des prix a fixé un prix plafond de 600 FCFA le kg du sucre à compter du 25 juillet dernier. Le constat est que ce prix est bien respecté par les détaillants. Nombreux cèdent aujourd'hui le sucre à un prix moyen de 550 FCFA aux consommateurs. La délégation a fait ce constat dans quatre boutiques, deux de la rive gauche et deux de la rive droite. A Quinzambougou, en face du siège du projet Cadre intégré, Idiatou Barru vend le sucre à 550 FCFA le Kilo, de même que Mohamed Baby à la cité Unicef. A Kalaban Coura, Drissa Yattara le vend à 600 FCFA alors que Sékou Coulibaly, à Lafiabougou, soutient le vendre à 550 FCFA. A la fin de la visite, les représentants de l'UNTM, de la société civile, des consommateurs, ainsi que des détaillants, se sont réjouis de la disponibilité des produits mais aussi du respect du prix plafond du sucre. En tout cas, le gouvernement a pu trouver, pour le moment, une solution à l'équation du sucre pour ce mois de Ramadan. Il reste cependant à en faire de même pour les autres produits dont les prix pour certains continuent de prendre l'ascenseur.
Youssouf CAMARA
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