Fourniture de courant : Ça s’améliore

Mamadou, vendeur de poisson au marché de médina courra à Bamako pense que l’électricité a longtemps été un vrai casse-tête. « Quand il n’y avait pas de courant, c’était la catastrophe. Le poisson pourrissait, je perdais de l’argent et les clients ne revenaient pas », explique-t-il.

Il devait parfois louer un groupe électrogène ou transporter ses produits très tôt le matin dans des glacières, sans garantie de pouvoir les conserver toute la journée. Depuis les récentes améliorations apportées dans la desserte, les choses ont vraiment changé. « Aujourd’hui, le courant vient presque toute la journée. Je peux brancher mon congélateur sans crainte, garder le poisson frais, et travailler plus tranquillement », dit-il, soulagé.

Comme lui, plusieurs vendeurs du marché affirment que la régularité du courant leur permet d’augmenter leurs chiffres, de mieux organiser leur journée et de fidéliser leur clientèle.

Boubacar, tailleur installé à ATTbougou Bamako, se souvient encore des longues heures perdues à attendre le retour du courant. « Avant, dès que l’électricité partait, tout s’arrêtait. Ma machine ne fonctionnait plus, je ne pouvais pas repasser les habits, et les clients râlaient à causes des retards ».

Pendant les périodes de forte demande comme les fêtes religieuses ou les mariages, les coupures d’électricité mettaient une pression énorme sur son travail. Boubacar devait parfois veiller tard la nuit ou utiliser une lampe à pétrole pour finir les commandes.

Aujourd’hui, les choses s’améliorent. « Depuis que le courant est plus régulier, je peux travailler sans interruption. Je gagne du temps, je livre à l’heure, et mes clients sont contents », dit-il le sourire aux lèvres.

Grace à cette stabilité, Boubacar a même pu emboucher un apprenti et espère agrandir son atelier dans les mois à venir.

M’paye Doucouré

(stagiaire)