Le Mali classé parmi les trois derniers à l'IDH 2006 du PNUD : Les plus hautes autorités maliennes interpellées

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Le ronron de l’actualité malienne a été quelque peu interrompu par la publication du dernier rapport du PNUD sur le développement humain durable. Dans le classement sur l’indice de développement humain que l’organisme des Nations-Unies spécialisé dans les questions de développement a initié depuis 1990, le Mali occupe la position peu honorable-c’est le moins qu’on puisse dire-du 175e rang sur 177 pays classés.

La nouvelle a eu l’effet d’une douche écossaise sur l’ensemble de la nation malienne, même si l’on sait, par ailleurs, que notre pays était toujours dans la queue du peloton dans le classement 2005, occupant la 174e place sur 177 pays classés. C’est l’image du Mali, considéré comme un modèle de démocratie à travers le monde, qui en prend un sale coup. Que vaut, en effet, une démocratie pour un  pays si ses citoyens ne mangent pas à leur faim, manquent cruellement d’eau potable, sont en proie à toutes sortes de maladies, s’enfoncent dans les abysses de l’analphabétisme et de l’obscurantisme ?

Est-ce concevable pour un pays comme le Mali, 3e producteur d’or en Afrique, 2e producteur de coton en Afrique, possédant sur  son territoire l’Office du Niger, le plus grand complexe hydroagricole en Afrique, un pays, qui plus est, se trouve parmi les trois pays les plus "aidés" au monde ?

Ce classement, commandité par le PNUD et produit par des experts indépendants, s’il se révélait objectif  consacrerait un échec cuisant pour les princes qui nous dirigent.

S’ils n’ont pas encore réagi officiellement, ceux-ci, dans les coulisses, se proposent d’organiser une conférence de presse pour protester, à l’image du Niger classé 177e sur 177 pays, contre "les statistiques iniques " du PNUD en donnant la bonne information.

 En mettant sûrement en avant les progrès enregistrés dans les domaines de la scolarisation, de l’accès aux soins de santé entre autres critères utilisés par le PNUD pour bâtir son classement.

 L’on se rappelle qu’à la faveur du dernier classement, les autorités maliennes avaient récusé les chiffres du PNUD en brandissant le nombre de  centres de santé communautaires, d’écoles, de lycées, de salles construits et le taux de scolarisation sous l’ère démocratique.

 Les responsables du PNUD avaient répondu que celles-ci ne lui avaient pas communiqué les chiffres afférant aux "progrès enregistrés". Auquel cas le gouvernement aurait pêché par une incurie qu’il  paie maintenant au prix fort.

Yaya Sidibé

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