Le Réseau de l'Entreprise en Afrique de l'Ouest (REAO) a fait sa rentrée samedi à l'hôtel Salam :Atteindre, voire dépasser 7% de croissance grâce un secteur privé fort et performant

16 Mai 2011 - 00:00
16 Mai 2011 - 00:00
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C'est par un diner d'échange qui s’est déroulé, samedi 14 mai à l’hôtel Salam, que le Réseau de l'Entreprise en Afrique de l'Ouest (REAO) a signé, pour la troisième fois, sa rentrée au titre de 2011. Un diner d'échange présidé par le Premier ministre Cissé Mariam Kaïdama Sidibé entouré de deux ministres de son gouvernement, en l'occurrence le ministre de l'Industrie, des Investissements et du Commerce, Mme Sangaré Niamoto Ba et le ministre délégué en charge du Budget, Sambou Wagué. C'était en présence d'un aréopage constitué du tout Bamako des affaires, des représentants de l'administration, des banques et établissements financiers, des chefs des missions diplomatiques, des partenaires techniques et financiers, des présidents des organisations du secteur privé. Ce beau monde a planché, pendant près de trois heures d'horloge, sur le thème "Quel accompagnement du secteur privé pour une croissance économique au Mali ?".

Dans son mot de bienvenue, le président du REAO, Djibril Tabouré, a d'abord félicité Mme le Premier ministre et tout son gouvernement pour leur nomination à "ces postes de grandes responsabilités pour la marche de la République". Avant d'assurer Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé de son soutien et de sa disponibilité pour continuer le nécessaire dialogue Etat-secteur privé pour une véritable croissance économique de notre pays. M. Tabouré de se réjouir de l'existence d'un certain nombre d'initiatives de la part de l'Etat au nombre desquelles le Comité Mixte de Suivi des Réformes pour le Secteur Privé, la Loi d'Orientation du Secteur Privé et l'Agence pour la Promotion des Investissements (API).

"Les dernières revues avec le FMI et la Banque Mondiale confirment les succès du Mali en matière de stabilité macroéconomique et financière. Cependant, tous s'accordent sur le constat de la faiblesse de la croissance économique. L'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement exige la création de 120 à 150 000 emplois par an" a relevé le président du REAO.

Quelle politique pour atteindre le minimum de 7% de croissance annuelle pour compenser la croissance démographique ? Si nous sommes tous d'accord pour considérer que ce secteur privé est le vecteur de cette croissance, est-on sûr qu'il est dans les conditions idoines pour assumer sa responsabilité historique?

Est-ce que votre stratégie de développement industriel est suffisamment vigoureuse pour permettre la création de nouvelles industries, de soutenir celles existantes et d'apporter l'accompagnement nécessaire à la relance de celles en difficultés? Quelle stratégie pour atténuer l'impact négatif de la crise ivoirienne sur les entreprises maliennes?

De même, le tourisme est à l'arrêt dans notre pays pour des raisons non économiques. Quelle stratégie de sortie de crise et quel accompagnement économique pour les entreprises sinistrées ? de lancer Djibril Tabouré à l'adresse du chef du gouvernement.

Auparavant, le Secrétaire général du REAO, Moussa Diarra, s'était fait un plaisir de présenter son réseau à l'assistance. "Le REAO-Mali est l'entité malienne qui regroupe une trentaine de chefs d'entreprises du Mali qui se réjouit ce soir de votre présence et qui se félicite d'être aujourd'hui un interlocuteur privilégié et crédible des autorités maliennes, des partenaires techniques et financiers du Mali et des autres structures du secteur privé malien", a poursuivi l'orateur.

Le but vidé par le REAO-Mali est de créer un environnement sain pour le développement des entreprises du secteur privé, en d'autres termes améliorer le cadre ou encore le climat des affaires pour l'émergence d'un secteur privé fort et performant.

L'objectif étant que tout cela profite aux entreprises maliennes, à la croissance économique durable du Mali et à une intégration économique sous-régionale. Quatre sous-thèmes ont meublé le dîner d'échange : le cadre règlementaire, la problématique du financement du secteur privé, la concurrence déloyale et l'administration pour le secteur privé.

Les exposés furent suivis d'un débat franc et fécond. Avec comme toile de fond la question centrale : comment atteindre, voire dépasser 7% de croissance-condition sine qua non pour lutter efficacement contre la pauvreté-à travers un secteur privé fort et performant ?

Nous y reviendrons.

Yaya SIDIBE

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