La question de la redevance eau à l’Office du Niger : Le COPON pour plaider la cause des paysans

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office nigerSon nom est COPON ou «Collectif des Paysans de l’Office du Niger». Tous les campements, familles et organisations paysannes des 12 communes du cercle de Niono dans la zone dite office du Niger  se retrouvent désormais au sein de ce collectif dont les activités ont été lancées jeudi dernier à Kourouma à environ 150 Km en aval de Ségou-ville.

L’union  fait la force, dit-on. Et ces agriculteurs l’ont bien compris à travers la mise en place du COPON ayant pour principal objectif la lutte contre  les abus et injustice à l’encontre des aux paysans  et au nombre desquels figurent le problème de payement de la redevance eau, l’accès  difficile aux produits agricoles dont l’engrais, la question de réhabilitation des villages touchés par l’agro-business, la valorisation des terres agricoles par les firmes nationales et multinationales.

Le problème de payement de la redevance eau semble être l’une des principales raisons de la mise en place du COPON.  Lors de cette journée de lancement des activités, nombreux sont les paysans ayant dénoncé des cas d’abus. Ils trouvent les frais de la redevance eau “trop chère”,  soit 67.000 FCFA pour un hectare sur une année. Hors, regrettent-ils, le prix initial du même produit était de 21.000 FCFA à l’origine.

Et c’est justement à cause du non-paiement de cette redevance que les paysans  se voient retirer leurs champs. Explications : un paysan qui a trois hectares et qui paie  la redevance eau pour deux hectares se verra immédiatement tout le champ  retiré.

En clair,  le paysan est dans l’obligation de verser toute sa redevance eau  en un seul paiement au risque de perdre tout son champ. Et les terres ne sont plus restituées une fois retirées.

Le COPON  trouve ceci « abusif », puisque, indique-t-on, les terres sont retirées au profit de  tierces personnes qui n’ont aucune expérience dans le domaine agricole. Parmi ces personnes, dénonce, le COPON, figurent même  des porteurs d’uniforme. Ces nouveaux propriétaires (mais non des agriculteurs) revendent ensuite les terres  à d’autres paysans. “Inacceptable” selon M. Fassery Traoré, secrétaire politique du COPON.

  1. Fassery Traoré a, en outre appelé les paysans à la cohésion en vu de permettre au collectif d’atteindre les objectifs escomptés. Dans son combat, le COPON bénéficie du soutien des altermondialistes, notamment celui du réseau « Afrique-Europe Inter-acte».

Djibi Karim

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1 commentaire

  1. La redevance eau doit être revue à la baisse pour que la culture du riz à l’office soit rentable, cela permettra aussi aux Maliens de manger du riz de qualité à moindre frais.Je suis pour un montant MAXIMUM de 25000Fcfa par ha.

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