Recherche pétrolière au Mali : Génération Efficiente porte un regard jeune sur le sujet

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Les jeunes du Mali, à travers un regroupement dénommé Génération efficiente, ont compris qu’ils ont une part active dans le développement de notre pays. C’est pourquoi ils se sont retrouvés autour d’un forum pour débattre avec des spécialistes de la recherche pétrolière au Mali, un sujet qui est plus que d’actualité au Mali et pour lequel les plus hautes autorités du pays s’investissent pleinement.rn

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Le thème retenu est intitulé : « La transparence dans les contrats pétroliers au Mali, l’appui aux communautés, la protection de l’environnement et le renforcement des capacités nationales ». Il a été traité par Hadi Ly de la société pétrolière Mali Oil development.

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Il ressort de son exposé que le pétrole est très souvent considéré dans l’imaginaire collectif comme un liquide maléfique, ceci à tort ou à raison car très souvent son exploitation a donné lieu à des conflits largement entretenus ou à des situations d’inégalité et de précarité sociale, voire de pauvreté extrême pour les communautés vivant dans les zones où il est extrait.

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Selon le conférencier, cette situation n’est en aucun cas une fatalité, elle résulte surtout d’une prise en charge insuffisante de tous les aspects en amont et en aval de cette industrie au fonctionnement complexe.

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Du code pétrolier et de son décret d’application, nous apprenons de M. Ly que la loi N° 04-037 du 02 Août 2004 portant organisation de la recherche, de l’exploitation, du transport et du raffinage des hydrocarbures et ses textes d’application prennent en charge l’ensemble des questions relatives au développement du secteur pétrolier au Mali.

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En autorisant les entreprises nationales et étrangères à travailler dans ce secteur, elle assure l’égalité de traitement entre les investisseurs. Ce qui est un gage certain d’ouverture dans un secteur depuis bien longtemps globalisé et soumis à la mondialisation.

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La seule contrainte à laquelle sont soumises les sociétés et si, cela en constitue réellement une, est que les acteurs doivent jouir d’une capacité technique et financière avérée dans un secteur où la technicité et l’expertise technique et technologique, ainsi que la mobilisation de financements importants est un préalable incontournable. Aussi, l’ensemble des entreprises pétrolières travaillant dans le pays respectent et se conforment aux textes pétroliers de l’OHADA et aux autres textes usuels de la République du Mali.

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Les textes pétroliers du Mali, en offrant à l’investisseur l’option entre deux types de contrats pétroliers : la convention de partage de production et le contrat de concession, et en lui donnant la latitude d’en discuter les termes avec les organes dédiés à cet effet, créent un climat nécessairement propice à la négociation, base du partenariat économique et de la transparence.

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De la négociation des contrats pétroliers

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Suite à une manifestation d’intérêt,de la société concrétisée par une évaluation technique par ses soins et avec l’appui de l’AUREP des blocs pétroliers sollicités, une demande est adressée au Ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau. Cette demande doit confirmer le statut juridique de la société, la capacité technique de la société et sa capacité financière.

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La démarche une fois analysée par le comité technique et acceptée par le MMEE, un projet de Convention de partage de production ou de concession est proposé par la société.

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Ce projet de convention est soumis à un comité interministériel comprenant tous les ministres concernés et la société qui analyse tous les articles contenus dans le document.

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Cet exercice est utile du point de vue de la communication car apportant toutes les informations nécessaires à l’ensemble de la communauté.

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La transparence dans les contrats pétroliers heureusement partagée par les autorités maliennes est une exigence à laquelle toutes les sociétés faisant appel public à l’épargne sont soumises.

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De la vie des contrats pétroliers

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Une fois les contrats pétroliers signés, ils font obligation en général à la société d’ouvrir très rapidement des bureaux dans le pays, de rendre compte en fonction des activités au quotidien, de façon hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle aux autorités compétentes de la République du Mali ; d’ouvrir et de rendre accessibles tous leurs sites aux autorités compétentes de la République du Mali et d’informer et de transmettre copie de les tous documents sous les formats appropriés aux autorités.

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De l’appui aux communautés

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Bien que l’appui aux communautés ne doive être effectif qu’en phase d’exploitation la société signataire d’un contrat pétrolier entretient déjà en phase de recherche une dynamique partenariale avec les communautés. Dans notre pays, l’ensemble des bassins sédimentaires se retrouve dans des zones sahéliennes ou désertiques dans lesquelles il n’existe pratiquement pas d’infrastructures ; en plus ces zones sont dans une situation de post- conflit qui nécessite qu’un travail véritable de « community liaison » soit effectué.

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De la protection de l’environnement

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La protection de l’environnement et du patrimoine culturel est une valeur partagée au niveau mondial et constitue même un défi.

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En effet, il serait incompréhensible pour les investisseurs d’une société n’importe où dans le monde que leur argent soit utilisé pour détruire les écosystèmes existants. Il est en outre prévu que les travaux et installations lors des opérations pétrolières ne puissent occasionner qu’une gêne minimale pour les populations locales.

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Du renforcement des capacités nationales

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L’industrie pétrolière étant à ses débuts dans notre pays, les contrats pétroliers ont prévu d’assurer en priorité l’emploi à qualification égale du personnel malien et à contribuer à sa formation afin de permettre son accession à tous les emplois d’ouvriers qualifiés, d’agents de maîtrise, de cadres et de directeurs.

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Abdoul Karim Maïga

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L’INDUSTRIE DU PETROLE ET LA RECHERCHE PETROLIERE

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Avec la présence d’un nombre très important de sociétés pétrolières au Mali dans le cadre de la recherche, il est un devoir pour tous les jeunes de savoir ce que c’est que le pétrole. C’est ainsi que les organisateurs du Forum ont pensé à Alpha Cheick Cissé, Ingénieur en Raffinage et Chimie du pétrole, pour faire un exposé sur le pétrole, tâche dont il s’acquittera brillamment. C’était le samedi dernier au Mémorial Modibo Keïta dans le cadre des travaux du Forum des jeunes du Mali.

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Alpha Cheick Cissé dira que le pétrole est une matière première dont on tire d’innombrables produits et matériaux dont le monde actuel ne peut plus se passer, faute de retourner à l’âge de la pierre.

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Le pétrole, des racines pétra-oléum (huile de pierre) n’est qu’un élément d’un ensemble de produits physiquement divers qu’on appelle hydrocarbures, c”est-à-dire les composés de l’hydrogène et du carbone. Le pétrole a été découvert par le Colonel Drach.

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Il y a quelques millions d’années, à la place des actuels déserts, il y avait des montagnes à la place des actuelles plaines. On sait que les montagnes, plaines, mers et rivières sont en perpétuel changement.

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De siècle en siècle, les couches de sédiments se sont superposées, les nouvelles comprimant les précédentes pour former les roches sédimentaires. Les pressions considérables qui ont broyé les organismes marins ont créé de la chaleur. Au cours des millénaires, la chaleur, la pression, certaines bactéries et certains métaux (qui ont servi de catalyseur) ont transformé les restes des organismes marins en hydrocarbures.

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On trouve le pétrole dans des formations sédimentaires, dans tous les niveaux stratigraphiques allant de la base du Primaire jusque dans le Quaternaire ancien.

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Le pétrole se forme dans les roches mères, dans les roches réservoirs, les roches couvertures et les pièges.

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Les résultats fournis par les différentes méthodes de prospection utilisées au cours de la recherche, se traduisent pratiquement par l’élaboration de cartes dites structurales, qui permettent de se représenter encore hypothétiquement, la nature et la forme des assises souterraines, permettant de localiser avec la plus grande probabilité les pièges susceptibles de renforcer des hydrocarbures.

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Pour ce qui est des forages, quelles que soient leur intelligence, la qualité de leurs observations, la précision de leurs mesures et la valeur de leurs interprétations, les géologues et les géophysiciens, ne peuvent apporter, en conclusion de leurs travaux, que des probabilités sur l’existence de pièges susceptibles de contenir des hydrocarbures. Mais qui dit piège probable ne dit pas forcément piège existant et de plus de nombreux pièges ne refermant ni huile ni gaz mais de l’eau ou sont vides. Seul le forage peut apporter les informations pouvant confirmer ou infirmer les différentes hypothèses. Il y a plusieurs méthodes de forage. Il s’agit du forage avec pics, pioches et pelles ; forage au battage ou par percussion et le forage par rotation.

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Au sujet du mécanisme de drainage du pétrole, il est fonction de plusieurs paramètres tels que le rapport eau/huile, Gor, la Température etc. se traduisant par la pression au niveau du réservoir. Si la pression est supérieure à la pression hydrostatique, le puits sera artésien ; si la pression est inférieure à la pression hydrostatique, il faut pomper le pétrole et si la pression est égale à la pression atmosphérique (récupération secondaire) il faut injecter du gaz ou de l’eau pour sortir le pétrole.

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En ce qui concerne le calcul des réserves, l’étendue du gisement, l’épaisseur des couches imprégnées d’huile ou de gaz, la porosité de la roche réservoir, la pression et la température existant dans le gisement, le pourcentage des eaux interstitielles, le pourcentage des gaz dissous dans l’huile entre autres permettent d’estimer : les réserves en place, le taux de récupération et les réserves mobilisables.

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Abdoul Karim Maïga

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L’Etat des lieux

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Depuis les premières heures de l’indépendance, le Mali a mis en place une politique pétrolière. Entre 1960 et 1970, l’Etat était le seul opérateur. A l’époque, il avait procédé à la prospection sur les bassins des Iullemenden et du Tamesna. De 1966 à 1969, il y a eu le forage de Tahabanat et celui d’Intamat respectivement de 2011 et 1196 mètres. C’est entre 1970 et 1984 que l’Etat a proposé de libéraliser le secteur. Ce qui a occasionné la prospection du graben de Gao et du bassin de Taoudeni par la Banque Mondiale. Il y a eu des forages respectivement à Ansongo en 1979, Yarba en 1982 et Atuila en 1984. De 1984 à 2004, le Mali a coopéré en la matière avec la République populaire de Chine, la Norvège et la SONATRACH (en Algérie).

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Au titre des récentes activités de recherche pétrolière au Mali, le Mali a procédé à la création de l’Autorité pour la promotion de la Recherche Pétrolière au Mali ( Aurep) en 2004 par Ordonnance 04-033/P-RM du 23 septembre 2004. Avec la création de l’AUREP, les bassins sédimentaires ont été découpés en blocs. Deux types de convention ont été proposés : le contrat de Concession et le contrat de Partage de Production.

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De nos jours beaucoup de sociétés pétrolières ont porté un intérêt certain dans la recherche pétrolière au Mali. C’est ainsi que notre pays a signé plusieurs conventions de recherche et d’exploitation pétrolière avec une quinzaine de sociétés. C’est dans cette optique que les blocs 1, 2, 3, 4et 9 ont été cédés à la société australienne Baraka ; les blocs 7 et 11 à Mali Oil ; Makmore Energy s’occupe du bloc 6.  Selier opère le sur bloc 18 ; Sipex 20 ; Mali Petroleum 8,10 ; Petroma bloc 25 ; Afex Global 13 ; Falcon Martagon 17. Dans le bloc 19 évolue Negociation avec Pillatus ; Inc Natural Ressources mène ses recherches dans le bloc 5 ; Tinc Petroleum a le bloc 24 ; Terralliance Petroleum a en charge les blocs 14 et 21 ; le bloc 16 Pdsa (cadre coopération avec Venezuela).

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Toutefois, les blocs 12, 145, 22 et 23 restent libres pour des éventuels acquéreurs. Il est important de mentionner que tous ces accords ont été signés grâce à une réelle implication du Ministère des Mines de l’Energie et de L’Eau à travers l’Aurep.

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Abdoul Karim Maïga

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