En un mot : Le PM et sa parole

Si l’attaque de l’hôtel Radisson avait relégué au second plan le débat sur le départ du Premier ministre, celui-ci est plus que jamais relancé avec l’approche de la fin d’année présentée comme le délai que Modibo Keïta a donné pour aller passer du bon temps avec ses petits-fils. Reste que certains pensent ou veulent désormais qu’il reste jusqu’en juin 2016. Un changement d’agenda que d’autres qualifient de "grave erreur" pour ce sexagénaire qui a joui durant ces derniers 12 mois du respect et de la considération des pays amis, des partenaires techniques et financiers, de la majorité ainsi que de l’opposition qui ne lui a jamais adressé la moindre critique même s’il est le chef de l’exécutif. On pense qu’il doit savoir quitter la scène pendant qu’il est temps surtout qu’il pourra laisser l’image d’un homme qui a tenu sa parole et qui a mis le Mali sur les rails de la sortie de la crise. Sinon, pour la première fois il divise et risque dans les mois à venir de faire l’objet d’attaques notamment de la part de la majorité présidentielle dont les porte-flingues ont commencé à dégainer. Quant à IBK, il n’a plus la carte en main, car même s’il le souhaitait, il ne pourra jamais dire à son "grand-frère et recadreur" de s’en aller. Donc, la décision appartient à Modibo et à Modibo seul. DAK