Option Django : ça passe ou ça casse

13 Déc 2012 - 02:14
13 Déc 2012 - 21:39
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‘’Après la pluie vient le beau temps’’, dit-on généralement pour positiver une situation plus ou moins périlleuse. Une tentative de transposition de cet adage dans le contexte malien pourrait se résumer ainsi : CMD a ‘’démissionné’’, Django a été nommé et le Mali doit impérativement continuer son processus de reconquête du Nord en vue de l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques. Si l’option Cheick Modibo Diarra, aux dires de celui qui prétend l’avoir choisi, s’est avéré aujourd’hui un échec ; tel ne devra pas être le cas pour l’option Django au risque de ne plonger définitivement le Mali dans un labyrinthe sans issue : Que Dieu nous en préserve !

[caption id="attachment_98416" align="alignleft" width="200"] Fousseyni Maiga, Dirpub "Le Flambeau"[/caption]

Il revient à l’ensemble des acteurs (nationaux, sous régionaux et internationaux) concernés par la crise sécuritaire et institutionnelle malienne de tirer toutes les conséquences de la gestion CMD en vue de déceler les insuffisances, les corriger et consolider les acquis. Autrement dit, et au regard de la complexité des problèmes, l’expression selon laquelle ‘’ les hommes passent, les institutions demeurent’’ devra plus que jamais prévaloir. Les détails anti progressistes, les débats sans fondements et toutes hyperémotivités relatives à la ‘’démission de CMD’’ susceptibles de distraire le peuple, amuser la galerie et remettre en cause la reconquête du Nord et la restauration de l’intégrité territoriale devront être mis en stand by : intérêt suprême de la nation oblige. Autrement dit, et il convient de le préciser, aucun autre caprice politique ne devra être toléré et l’option Django devra être axée autour du consensus et de la mobilisation sociale. D’où l’expression : Django Cissoko à la primature, ça passe ou ça casse pour le Mali.

Django n’est ni le gendre du Président Moussa Traoré, ni le Président d’un tel ou tel parti politique. Django, à ce que l’on sache, n’a pas d’ambitions présidentielles et ne vit pas dans un univers où le racisme anti-politique est de mise. Fort heureusement, ne plane sur la tête de Django comme une épée de Damoclès aucune pression. Mieux, le Premier ministre Django dispose d’une riche expérience politique et d’une notoriété publique du fait des différentes responsabilités occupées au sein de l’appareil étatique. L’homme, du fait de sa neutralité politique, donne de prime à bord l’assurance de pouvoir rassembler tous les partis politiques autour d’un idéal commun : le Mali. Le nouveau premier ministre, aux dires d’une source proche de Kati, bénéficierait du respect et de l’estime de l’ex junte militaire. Pour avoir été médiateur de la République et réussi avec brio la 17ème édition de l’espace d’interpellation démocratique, il jouit d’ores et déjà d’une certaine crédibilité au sein de la société civile.

Tous ces arguments portent à croire que la personnalité du nouveau Premier ministre cadre avec la réalité sociopolitique actuelle et les responsabilités qui lui sont assignées. Autant dire, et pour parapher le Général De Gaulles malien, tolérance zéro pour toute tentative de compromission du processus actuel. Des partis politiques aux forces vives de la nation, en passant par les forces de défense et de sécurité nationales, tous les maliens et maliennes doivent se mobiliser autour de l’homme et chacun doit jouer pleinement son rôle pour la reconquête du Nord et l’organisation d’élections libres et transparentes. L’enjeu de cette nouvelle nomination est qu’elle remet en cause des acquis non moins négligeables, tout en ouvrant de nouvelles perspectives plus prometteuses pour le Mali. Espérons tout simplement que ‘’le déblocage du point de blocage ne conduira pas un autre blocage dont le déblocage ne sera certainement pas sans conséquences pour le Mali’’.

Fousseyni  MAIGA

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