« Il me harcèle; il a essayé de me violer ; il m’a violée », ce sont des termes de jeunes filles qui deviennent de plus en plus courants dans nos établissements scolaires.
Parce que de nos jours, nombreuses filles-élèves seraient victimes d’abus sexuels de la part de leur soi-disant professeur, le sujet a fait l’objet d’une conférence de sensibilisation à l’endroit des enseignants de lycée. C’était ce samedi 24 novembre à la maison de la femme et de l’Enfant de Bamako. Ils étaient plus d’une soixantaine d’enseignants venus des lycées de Bamako pour prendre part à cette conférence de sensibilisation sur l’exploitation sexuelle des enfants. Alors pourquoi les enseignant ? Aux dires du juge d’instruction au tribunal de l’enfant, M. Mahamane Amidou Cissé, l’abus sexuel sur les enfants a gagné aujourd’hui du terrain en milieu scolaire.
Comme illustration, M. Cissé a pris l’exemple sur un cas récent à Koulikoro. Il s’agit de B.G, un professeur de mathématiques qui a été entendu le 15 novembre dernier par la gendarmerie de sa localité présumé avoir violé une de ses élèves, seulement âgée de 11 ans, 11 ans seulement !
La conférence du samedi avait pour objectif de faire comprendre aux enseignants les problématiques de l’exploitation sexuelle tant sur le plan national qu’international. Pour la circonstance, les échanges ont permis aux participants d’éplucher et de définir les différentes formes d’exploitations sexuelles des enfants. On leur a également explicité les facteurs fragilisant l’enfant face à l’exploitation, les conséquences physiques et psychologiques de l’exploitation sexuelle….
Pour leur part, les enseignants ont dit avoir pris bonne note.
A noter que la rencontre était organisée par le Centre de Psychologie pour l’Appui à la Promotion de l’Enfant et l’ensemble de ses partenaires.
Djibi SAMBI