Avant de rédiger cet article nous avons pris soin, comme l’exige la déontologie journalistique, de contacter les mis en cause c’est-à-dire des membres de l’équipe pédagogique de l’établissement. Nous avons pu joindre un certain Adama Sissoko, anciennement professeur de dessin de l’établissement qui n’a pas voulu s’exprimer sur la question tout en reconnaissant que "Nara est dur". Lui, au moins, a fait mieux à la différence de Moustapha Coulibaly, professeur d’EPS qui nous a raccroché au nez.
Au Mali, les lieux de formation, jadis un tremplin pour l’apprentissage de la vie et l’éducation des citoyens, sont de nos jours devenus de véritable usines de fabrique d’aigris sociaux, de voleurs et de chômeurs. Cela en raison des pratiques peu orthodoxes et immorales qui y ont cours et qui sont le fait, à n’en pas douter de certains gens saignants.
Mais si la pratique est grave en ce qui concerne les établissements d’enseignement normaux, elle est particulièrement néfaste quand il s’agit des Instituts de formation des maîtres communément appelés IFM. Cela pour la simple et bonne raison que ce sont ces etablissemenst qui forment les futurs formateurs. Alors, imaginez vous-mêmes un professeur aigri, un professeur corrompu, un professeur qui ne croit pas au mérite mais qui a la puissance de l’argent. Il est plus dangereux qu’une bombe atomique.
C’est pourquoi, il faut sévir avec la dernière rigueur lorsqu’il est avéré qu’une telle pratique existe dans ce type d’établissement qui forme un produit particulier : l’enseignant. Or il semble que l’IFM de Nara, loin de se faire entendre par ses performances, est plutôt connu par ses pratiques qui tranchent avec la morale et les exigences de l’excellence et de la rigueur pédagogique qui sont le propre d’une bonne formation des maîtres.
En effet, les notes sexuellement transmissibles, les échecs sexuellement programmés, les renvois infondés, les notes exécrables pour punir "les récalcitrants" (c’est-à-dire ceux qui osent défier leur autorité) l’abus d’autorité, pour ne citer que ceux-là, sont les maitres mots des étudiants victimes et qui ne peuvent (en raison de la distance qui sépare Nara de Bamako) dénoncer ces pratiques.
Qu’à cela ne tienne, certains lauréats, sortants de la dernière promotion, ont pris leur courage à deux mains pour nous informer de ces pratiques dans lesquelles sont passés maitres les premiers responsables dudit établissement.
Convaincus que l’amélioration du système éducatif passe par une meilleure formation des formateurs fondée sur le respect de la déontologie, ils souhaitent le relèvement immédiat du directeur des études de l’établissement en la personne de Moustapha Sissoko et de son complice, Moustapha Coulibaly, professeur d’EPS..
De ce qui précède, une chose est claire : il faut que l’Inspection de l’éducation, à quelques encablures de la rentrée scolaire, se penche sur ce cas.
Cela d’autant plus que le département de l’éducation est fermement engagé pour la performance et la moralisation du système éducatif.
Affaire à suivre.
Mamadou Lamine DEMBELE