Universités de Bamako : Qui veut sacrifier la génération sortante ?

15 Nov 2012 - 00:20
15 Nov 2012 - 13:17
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Les classes de l’Ecole normale Supérieure (Ensup) sont toujours fermées et pour cause, les professeurs de l’enseignement supérieur sont en grève illimitée. Mieux, des menaces réelles pèsent sur l’authenticité des diplômes des sortants avec la suppression des mémoires en classe terminale. Pour faire face à la situation, des négociations ont eu lieu le 17 Octobre dernier autour de six points importants. Il s’agit de: l’application immédiate et intégrale du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignés dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 Mars 2012 du ministre du travail et de la fonction publique au Premier ministre avec rappel pour compter du 1er Mars 2012, la transposition immédiate de tous les Assistants Docteurs dans le corps des Maître Assistants, le remboursement immédiat de 11 mois d’arriérés d’Assurance maladie obligatoire (AMO) et la prise en charge de la quatrième liste de non adhésion à l’AMO. Ces trois premiers points ont fait l’objet de désaccord. Il y’avait aussi : l’intégration immédiate à la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le paiement immédiat de toutes les heures supplémentaires : 2010 – 2011 ; 2011 – 2012 et la correction immédiate des arrêtés d’avancement 2011 et 2012 et le paiement immédiat de tous les arriérés. Ce sont ces trois derniers points qui ont fait l’objet d’un accord partiel. Malgré tout, le mot d’ordre de grève a été maintenu par le CEN-SNESUP. Toutefois, l’abrogation des mémoires de fin de cycle, un point non moins important, n’a pas été pris en compte lors de cette rencontre. « Si les autorités universitaires ne restituent pas les mémoires, la génération sortante sera sacrifiée » a soutenu le Dr Moussa Famougouri Coulibaly, chef de DER de la filière Histoire-Archéologie. Il explique que le mémoire est une unité de valeur(UV) à part entière. « Celui qui passe sans soutenir de mémoire n’a pas validé une UV. En conséquence, il ne peut pas obtenir une attestation et un diplôme légal mais, dans ce cas exceptionnel, l’étudiant obtiendra ce qu’on appelle ‘’une attestation d’admissibilité’’. Ce qui ne lui permettra pas d’aller là où il veut c’est-à-dire qu’il ne peut pas évoluer dans son domaine à l’extérieur sans reprendre la Maîtrise ». Aujourd’hui, la plupart des étudiants en fin de cycle de l’ex-FLASH, de la FSJP et la FSEG ont du volcan dans la gorge avec la suppression des mémoires de fin de cycle et s’inquiètent beaucoup pour leur sort. A titre de rappel, les mémoires avaient été abrogés par l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Siby Ginette Bellegarde qui avait abrogé les mémoires, en son temps par une décision ministérielle. Par Alfousseini Togo,  stagiaire

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