Baccalauréat malien 2025 : Fin d’examen pour les 199 449 candidats à la conquête du sésame
Après neuf mois d’efforts, de cours et d’évaluations, 199 449 élèves maliens, dont 95 437 filles et 104 012 garçons, ont pu composer du 23 au 26 juin 2025 les épreuves écrites du baccalauréat, dernier palier de l’enseignement secondaire.

Ces examens, qui se sont déroulés pendant 4 jours, marquent un moment décisif pour des milliers de jeunes aspirants à l’enseignement supérieur ou à une insertion professionnelle qualifiée.
Une année scolaire sous tension mais préservée
L’année scolaire 2024-2025 n’a pas été de tout repos. Elle a démarré difficilement à cause de fortes inondations ayant affecté plusieurs localités du pays, mettant à mal le démarrage des cours dans certains établissements. Toutefois, grâce à des efforts conjugués du ministère de l’Éducation nationale, des enseignants et des partenaires de l’école, le calendrier scolaire a été respecté et le programme couvert.
C’est dans ce contexte que se sont ouvertes les épreuves du baccalauréat, symbole de résilience et d’espoir pour toute une génération. Cette session, organisée dans 517 centres d’examen répartis sur l’ensemble du territoire national, s’étend même au-delà des frontières maliennes avec l’ouverture d’un centre au camp de réfugiés de Mberra, en République Islamique de Mauritanie, témoignant de la volonté des autorités d’assurer l’éducation pour tous, y compris les déplacés et réfugiés maliens.
Une organisation placée sous le signe de la rigueur
Conscient des dérives passées notamment les cas de fraudes massives ayant entaché les examens du Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) le Ministre de l’Éducation nationale, Dr Amadou Sy Savané, a rassuré l’opinion publique : des dispositions rigoureuses ont été prises pour garantir la crédibilité et la transparence de cette session 2025. Il s’agit notamment du renforcement du dispositif de surveillance, du contrôle de l’acheminement sécurisé des épreuves, ainsi que de la mise en garde contre toute tentative de tricherie.
Pour le ministre, le baccalauréat demeure un diplôme national de grande valeur, qui consacre la fin du cycle secondaire et ouvre les portes de l’enseignement supérieur ou du monde professionnel. Il a insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité de cet examen pour garantir l’égalité des chances entre tous les candidats.
Un signal fort du Premier ministre
Le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, a personnellement donné le top départ des épreuves au Lycée Askia Mohamed de Bamako, où 855 candidats affrontaient les épreuves. En présence des responsables de l’établissement et des autorités éducatives, le chef du gouvernement a délivré un message de confiance, de motivation et de responsabilité à l’endroit de tous les candidats.
« Restez concentrés, comptez sur vos propres efforts et évitez les raccourcis », leur a-t-il conseillé, en les assurant que les sujets sont strictement issus des cours dispensés durant l’année. Il a exprimé l’espoir de voir ce centre atteindre un taux de réussite de 100 %, un objectif ambitieux mais symbolique de la foi placée en la jeunesse malienne.
Un enjeu national
Le baccalauréat 2025 ne constitue pas seulement un examen individuel ; il est un enjeu national. Il incarne la promesse d’un avenir meilleur pour des milliers de jeunes et, au-delà, la capacité du système éducatif malien à tenir bon dans un contexte économique, social et sécuritaire difficile.
Alors que le pays se bat pour réconcilier rigueur académique, inclusion et efficacité, cette session du baccalauréat a été observée de près par tous les acteurs du système éducatif et au-delà. Parents, enseignants, autorités et partenaires de l’éducation attendent désormais que les efforts déployés tout au long de l’année soient récompensés par de bons résultats.
Ensuite, viendra l’attente fébrile des résultats, prévue dans quelques semaines, pour une nouvelle moisson de diplômés prêts à franchir les portes de l’université ou de la vie professionnelle. Par cet examen, c’est tout un pays qui mise sur sa jeunesse, son avenir et sa capacité à bâtir une nation forte et éduquée malgré les vents contraires.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net
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