4ème Session extraordinaire de la CMAE : Le soutien des Chefs d’Etat africains à la position commune sur les changements climatiques souhaité

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Du 15 au 16 septembre au Centre international de conférences de Bamako (CICB) s’est tenue la 4ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE). Au terme des travaux, le ministre de l’Environnement et de l’assainissement, le Pr. Tiémoko Sangaré, qui assure la présidence de la conférence des ministres africain, s’est dit satisfait de l’organisation des travaux et des résultats obtenus. Des résultats qui constituent assurément un témoignage éloquent de l’unité africaine dans le domaine de l’environnement.

Au chapitre des résultats de la rencontre, le ministre Tiémoko Sangaré a cité la Déclaration de Bamako sur la consolidation de la position commune africaine sur les changements climatiques et la préparation à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). Avant d’affirmer que l’Afrique attend impatiemment l’opérationnalisation des institutions issues des décisions de Cancun, la mise en place des financements à démarrage rapide et du Fonds vert climat, ainsi que du Cadre de l’adaptation.

Quant au Protocole de Kyoto, l’Afrique plaide pour son maintien. "Mais le raidissement sur une position n’étant pas une attitude propice à la réussite d’une négociation, nous devons faire preuve de souplesse en acceptant une éventuelle période de transition. Le but étant d’éviter à tout prix l’absence d’un instrument juridique contraignant quand le Protocole de Kyoto arrivera à expiration le 31 décembre 2012" a-t-il ajouté.

Au titre des changements climatiques, le ministre dira que la Commission de l’Union Africaine devra poursuivre l’élaboration de la stratégie africaine en tenant compte des contributions apportées par la présente session. Le Président de la CMAE convoquera, le moment venu, une rencontre en vue de l’adoption de cette stratégie. Poursuivant son intervention, il a demandé au Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains sur les changements climatiques de s’approprier la position commune qui vient d’être adoptée à Bamako. Avant d’ajouter que la réunion de Bamako engage la Banque africaine de développement à poursuivre la conception d’un Fonds vert africain en tenant compte des contributions apportées au cours des travaux.

"Il reste que la position commune africaine sera continuellement actualisée en tenant compte des informations scientifiques, économiques et techniques disponibles en provenance des institutions, des Centres d’excellence africains, du PNUE, de la Commission de l’Union Africaine, de la BAD, de la Commission Economique pour l’Afrique et d’autres partenaires au développement que nous avons invités à soutenir l’élaboration des programmes de recherche " a indiqué le ministre.

Pour ce qui concerne le renforcement du cadre institutionnel du développement durable, le pilier environnemental selon le Pr. Tiémoko Sangaré, les participants  ont approuvé un document qui définit les caractéristiques d’une institution internationale spécialisée au titre de notre contribution à la position commune africaine sur la gouvernance internationale de l’environnement.

 Aussi, ils se sont accordés pour dire que l’Economie Verte constitue un moyen d’atteindre les objectifs de notre continent en matière de développement durable, de création d’emplois, de croissance économique et de réduction de la pauvreté. A ce titre, il faut  favoriser une vision de l’Economie Verte dans le contexte africain, en particulier comme moyen de protéger et préserver le capital naturel, d’améliorer l’utilisation des ressources, de promouvoir des modes de consommation et de production durables et de contribuer davantage au développement.

"La 17è Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue à Durban, est celle de l’Afrique toute entière. Nous devons tous nous mobiliser pour sa parfaite réussite. De même, j’attends de chacun de vous une contribution de qualité pour la réussite du 1er Forum africain sur le développement durable que Bamako s’apprête à abriter du 4 au 6 octobre 2011" a conclu le ministre Tiémoko Sangaré.

Bandiougou DIABATE

 

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