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Hôtel Nyuma Belleza[/caption]
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... l'intérieur du resto[/caption]
C’est aux environs de 9h30, ce mercredi 1er janvier 2014, que le feu s’est déclenché au 5ème étage de l’hôtel Niuma Belleza, un palace de luxe situé à Bamako-coura.
Alertés par la fumée qui sortait des fenêtres, les habitants du voisinage sont aussitôt sortis pour tenter de circonscrire l’incendie et surtout de sauver un agent de l’établissement qui s’était trouvé prisonnier des flammes. Ce dernier cherchait à se défenestrer quand les curieux venus nombreux, lui criaient, depuis le bas, de ne pas opter pour cette solution de désespoir, de ne pas se jeter dans le vide et d’attendre…l’arrivée des sapeurs pompiers.
Ces derniers, arrivés avec un grand retard aux alentours de 10h20, ont été aussitôt confrontés à un manque de matériel. N’ayant pas d’échelle pour monter jusqu’au 5
ème étage, désormais siège d’un feu nourri, ils ont eu le reflexe de monter sur le toit d’un immeuble jouxtant l’hôtel pour jeter une corde de sauvetage au malheureux agent, prisonnier des flammes. A travers ce moyen, l’agent s’est laissé glisser sur le toit de cet immeuble et sauva ainsi sa vie.
Face au manque d’échelle pour atteindre l’étage embrasé, les soldats du feu montèrent à pied, à la lumière de leurs lampes, par l’issue de secours afin de faire face aux flammes qui avaient déjà consumé tout le matériel du restaurant avec ses restes de plats servis la nuit du Réveillon.
Après l’extinction du feu, nous sommes passés par l’escalier de secours au sommet, c’est-à-dire à l’étage sinistré, où s’amoncelait un amas de vitres brisés, de chaises, de tables et de climatiseurs consumés. Malgré la puissance du feu, il n’y a eu, heureusement, aucune perte en vie humaine. En dépit de la présence de matelas entreposés dans des chambres situées sur le même étage, l’incendie n’a pas débordé.
Interrogée sur place, la propriétaire des lieux, la célèbre Niuma Belleza a dit qu’elle « remercie le Seigneur » et a souhaité qu’une pareille chose ne se répète plus jamais. Ni chez elle ni ailleurs.
Cet accident a mis – encore une fois – en exergue le dénuement des services de la protection civile qui manquent cruellement de matériels pour faire face aux nombreuses sollicitations et défis dont ils font l’objet. Et comme un malheur ne vient jamais seul, une heure après l’incendie qui a ravagé le resto de l’hôtel Niuma Belleza, nous avons retrouvé la même équipe de la protection civile à N’Tomikorobougou où, non loin des rails, un feu violent avait déjà fini de consumer quelque six cases où exercent des batteurs de bazins. Là, les sapeurs pompiers sont arrivés quand les populations avaient déjà fini d’éteindre le feu avec les moyens de bord.
Rappelons que c’est l’équipe de la protection civile, qui assure la permanence auprès de la Foire de fin d’année de la CCIM au CICB, qui a été appelée en renfort pour éteindre ces deux incendies dont les origines demeurent pour le moment inconnues.
Les autorités sont en tout cas interpellées sur le manque de matériels auquel sont confrontés nos soldats du feu. Il est temps que cela change.
Mamadou FOFANA pour Maliweb.net