Jugement de l'affaire des trois escrocs libyens et malien : Le dossier renvoyé au 14 février pour citation des deux Libyens

11 Jan 2012 - 00:00
11 Jan 2012 - 00:00
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Ainsi en a décidé la première chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance du District de Bamako lors de son audience publique d'hier mardi. Motif évoqué : citation des deux Libyens, présumés instigateurs dans l'affaire d'escroquerie et de  complicité d'escroquerie qui les oppose à un entrepreneur malien. Seul Mohamed Soumaré, complice des deux Libyens, placé sous mandat de dépôt depuis quelques mois, a comparu à la barre. La victime était représentée par son avocat, Me Lamine Fadiga.

Selon Me Lamine Fadiga, avocat de la partie civile lors de l'audience d'hier, la citation est un acte par lequel on notifie à une personne les charges qui sont retenues contre elle dans une affaire bien déterminée.

Les deux Libyens, Amoud Aslama et Ali Ben n'ayant pas reçu de citation depuis l'interpellation de leur complice, ne pouvaient donc pas comparaître.

En décidant de renvoyer le dossier au 14 février 2012, le Tribunal se donne le temps d'informer les présumés escrocs qui, comme leur défense, étaient absents à l'audience.

La justice malienne, accusée à tort ou à raison d'être à la solde du plus offrant, est très attendue dans cette affaire qui voit un honnête entrepreneur spolié de près de 2,5 millions de FCFA.

Cette accusation est d'autant plus d'actualité que le Libyen Amoud Aslama avait été arrêté par Interpol Mali à la suite de renseignements fournis par des proches de l'entrepreneur. Mais, à la surprise générale, il a réussi à bénéficier de la liberté provisoire qui, il est important de le préciser, ne s'obtient pas, dans les bonnes juridictions, en s'acquittant seulement de la caution.

La personne qui sollicite la liberté provisoire ou son avocat doit fournir des garanties sur la base desquelles, le prévenu comparait au besoin.

Dans ce cas précis, la justice malienne doit dire les conditions dans lesquelles le Libyen Amoud Aslama a bénéficié de la liberté provisoire surtout que les informations glanées ça et là le donnent en fuite, tout comme l'autre Libyen Ali Ben. "La justice malienne n'a aucune chance de mettre la main sur ces escrocs internationaux qui ont fait des victimes dans toute la sous région. Ils seraient rentrés dans leur pays depuis longtemps" nous a confié un avocat.

D'après Me Lamine Fadiga que nous avons croisé dans les couloirs du Tribunal de Première Instance juste après le renvoi de l'affaire : "La citation étant un passage obligé, la Cour s'y emploiera rapidement. Que les présumés escrocs soient présents ou pas à l'audience, le jugement sera rendu".

D'ici là, la victime depuis le début de l'affaire, dit compter sur la justice de son pays pour être mis dans tous ses droits.

                         Diakaridia YOSSI

 

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