Recrudescence des attaques à Bamako : Et si le cerveau était un détenu gracié ?

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    Depuis un certain temps, les attaques à mains armées et les braquages sont devenus fréquents à Bamako. Selon des informations, ce phénomène peu connu dans notre société serait lié à certains grands bandits qui ont recouvré la liberté suite à la grâce présidentielle.

    La grâce présidentielle, cette mesure exceptionnelle, permet chaque année, au Chef de l’Etat, de libérer des détenus. Dans le lot des détenus mis en liberté figureraient des bandits de grands chemins. On pointe du doigt un dangereux malfrat communément appelé Thiam qui semait la terreur à Kayes. Sa libération de la prison centrale de Bamako est survenue à la suite d’une grâce présidentielle.

    Depuis sa relaxe, Thiam a eu le temps de reconstituer son réseau en profitant du terrorisme et de l’insécurité grandissante. Ainsi, il aurait vite constitué autour de lui un groupe dont il reste le cerveau avec un important arsenal de guerre.

    De sources bien informées, les récentes attaques de  Bamako dont celles des pharmacies de Kamadjiguila et Mamaribougou, du bureau de change des Halles de Bamako, seraient  l’œuvre de son réseau.

    Dans un communiqué du Ministère de la Sécurité, on déclare l’arrestation d’un groupe dont des anciens détenus. Il est à signaler que ces anciens détenus ont recouvré leur liberté suite à la grâce présidentielle qui est aujourd’hui devenue un business.

    La grâce présidentielle est un gagne-pain pour certains haut-placés. Il faut aussi payer de grosses sommes d’argent pour faire partir du lot. C’est certainement le cas de Thiam dont la libération a créé la frayeur et la peur chez les populations de Kayes, sa zone de prédilection. Ce bandit de grands chemins, au lieu de retourner à Kayes, aurait constitué son réseau à Bamako.

    Ceux qui le connaissent lui attribuent toutes les attaques récentes de Bamako.

    La grâce présidentielle, sous cette forme est bien assimilable à l’hygiène du crapaud, c’est-à-dire, “se laver les mains et les poser ensuite par terre”.

    Drissa Togola.

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