Rue marchande 2021 à l’ACI 2000: Les festivités émaillées par des règlements de comptes, des vols et agressions des bandits

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    La rue marchande, située entre la Place CAN et le Rond-point de l’Obélisque (Bougie-ba), ouverte le 22 décembre 2021, se poursuit à Bamako. Ses festivités, selon un constat partagé par plusieurs commerçants, sont toutefois émaillées d’actes de règlements de compte, de vols et d’agressions des bandits.

    A chaque fin d’année, des stands sont installés à travers Bamako, pour permettre aux commerçants d’être plus près des clients pour les fêtes. La traditionnelle Rue marchande, en Commune IV du district de Bamako, accueille en son sein des stands de marchandises, des espaces de jeux, des restaurants et d’autres activités, qui permettent à la population de s’épanouir pendant les festivités de fin d’année.

    Cette année, la Rue marchande a été marquée également par des agressions perpétrées par des jeunes bandits. » Depuis plus de trois ans maintenant, des jeunes viennent troubler la quiétude des visiteurs et des prestataires ici à travers des bagarres inutiles et interminables, des fois même ils se livrent à des vols sur des marchands et les clients se font dépouiller », a fait savoir une des commerçantes. Et d’ajouter que la police effectue très souvent des patrouilles de routine et des interpellations, mais ces jeunes sont des récalcitrants et savent se faire discrets. Aussi, ils essayent de tenir tête à la police vu leur nombre.

    Selon des témoins, c’est un regroupement de plus de trois » Grins » de Djikoroni-Para, dont le plus nocif est appelé » Gaza men « . Ils sont connus dans le domaine du banditisme en Commune IV du district de Bamako. Car, beaucoup d’entre eux ont été mis à la disposition du Tribunal de la CIV par le Commissariat du 14e Arrondissement pour des actes de banditisme. » J’ai été dépossédé de mon téléphone par deux jeunes munis de couteaux, l’année dernière, lors de ma visite à la Rue marchande. Je ne compte plus jamais y remettre les pieds « a témoigné Souleymane Diarra, un habitant de Lafiabougou.

    Un autre témoin a indiqué que ces délinquants pratiquent une nouvelle forme de vol que l’on pourrait appeler moderne et très stratégique. » J’étais avec mon frère, dimanche dernier, pour visiter la Rue marchande. Il y a deux jeunes, d’à peine 13 ans, qui nous ont provoqués avec des insultes. A peine avons-nous essayé de réagir que plusieurs de leurs complices sont venus pour nous attaquer avec des couteaux et des bouts de bois. On a tenté de nous défendre, ils étaient trop nombreux. Il a fallu l’intervention d’un vendeur pour nous sortir de là. On a été dépossédé de nos téléphones et montres au cours de la rixe. Le but de cette diversion était de nous voler nos affaires « , a affirmé Adama Diarra, victime de ces jeunes. A ses dires, lui et son frère sont allés voir d’autres amis pour venir chercher leurs agresseurs, sans succès, ils s’étaient déjà éclipsés.

    En plus de ces agressions et vols des clients, Il y a très souvent des affrontements entre les groupes de bandits de Djikoroni-para et ceux de Lafiabougou, transformant en ces occasions cet endroit en un lieu de règlement de comptes. Un des jeunes bandits : » Cela a commencé, il y a trois ans, lorsqu’un groupe de jeunes de Lafiabougou s’est permis de lyncher un jeune de Djikoroni-para, accusé d’être un voleur. Dès lors, nous avons décidé de nous venger de ceux de Lafiabougou. C’est notre territoire et les jeunes de Lafiabougou veulent nous tenir tête sachant qu’ils ne sont pas de taille « .

    Paul Henri Fonta, stagiaire

     

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