Sale temps pour les malfrats (2) : Un voleur de plus lynché à Kalabancoura

4 Août 2011 - 00:00
4 Août 2011 - 00:00
 0

Il ne se passe plus de semaine sans qu’un voleur ne tombe sous les coups de la vindicte populaire. A quelques encablures de la fête de Ramadan, chacun se prépare à qui mieux mieux. C’est  le moment par excellence choisi par les malfrats pour écumer le District de Bamako, oubliant que, par les temps qui courent, les chefs de familles font des pieds et des mains pour joindre les deux bouts. Aussi, aucune concession n’est-elle faite aux voleurs. Ousmane Guindo l’a appris, jeudi dernier, à ses dépends.

Le jeudi 28 juillet, aux environs de 11 heures, le 11ème arrondissement a été alerté par un coup de fil anonyme qu’une foule furieuse était en train de lyncher un voleur. Une équipe de la Brigade de Recherches s’est aussitôt transportée sur les lieux.
 
Les policiers durent utiliser la force pour parvenir jusqu’au malfrat, qui était littéralement couché sur un flanc, baignant dans une mare de sang. Il fut, dans un premier temps, conduit aux urgences du CHU Gabriel Touré, pour panser ses blessures, d’autant qu’il perdait énormément du sang. Ensuite, il fut ramené au poste de police où, lors de son premier interrogatoire, il nia tout en bloc.

Ensuite, il raconta ce qui s’était passé. Le voleur, qui déclina son identité comme étant Ousmane Guindo, 23 ans, domicilié à Faladié, était en pleine opération à Kalaban ACI, derrière le collège Oumar Bah, quand il fut surpris par une petite fille. Il avait déjà réussi à défoncer la porte d’un domicile et à pénétrer par effraction dans la chambre d’une dame. C’est au moment où Ousmane Guindo tentait d’enlever une valise pleine d’effets d’habillement de la victime que la petite fille donna l’alerte.  Tout le quartier se rua sur le voleur, qui essaya sans succès de prendre la poudre d’escampette.

L’Inspecteur Traoré expédia très vite l’audition d’Ousmane Guindo, qui avait reconnu finalement les faits, mais déclaré qu’il n’était pas seul sur ce coup. Il avait opéré avec un certain Seydou Yalkoué, qui montait la garde. A cause de son état, jugé critique, Ousmane Guindo fut présenté le même jour devant le Procureur la République de la Commune V. Celui-ci,  à son tour, le renvoya immédiatement à l’Hôpital Gabriel Touré, par les soins de la Protection civile.
Pierre Fo’o Medjo   

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0