Concours de la magistrature : L’INFJ outille les candidats potentiels!

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L’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) Me Demba Diallo a servi de cadre hier jeudi 1er juin pour le lancement de la formation de renforcement des capacités des candidats potentiels aux concours de la magistrature. C’était en présence du Directeur de l’institut Toubaye Koné et de l’équipe pédagogique en charge de la formation.

D’entrée de jeu,Toubaye Koné a indiqué que les activités programmées lors de cette formation visent à renforcer les capacités des candidats  potentiels  aux  différents concours d’entréeaux fonctions  de  la justice. Selon lui, la nécessité oblige son institut en tant que grande école à offrir un schéma préparatoire aux jeunes cadres avant leur entrée en fonction. Car dit-il, le constat est triste et amer au regard des résultats récents  du concours d’entrée au barreau. Puisque sur plus de 2000 candidats, environ 17 seulement ont réussi à avoir la moyenne. Et pour cause regrette-il, le faible niveau des jeunes cadres. C’est pourquoi, cette situation doit interpeller tout le monde.

Selon Toubaye Koné, l’INFJ doit continuer à s’adapter à l’environnement socioéconomique pour relever les défis qui se présentent à lui. Et doit consolider les acquis et ouvrir durablement de nouveaux chantiers pour accroître sa performance. Egalement ajoute-t-il, il doit développer des partenariats nouveaux et générer des ressources à travers une offre de formation conforme aux standards internationaux. Pour ce faire et compte tenu de ses moyens limités, pour cette première séance de formation, chaque candidat va payer 50.000 FCFA.

D’après lui, cette formation va durer trois  mois et se fera deux fois par semaine c’est-à-dire les  vendredis et les samedis.

A la fin de la formation souligne-t-il, un certificat sera remis à chaque participant.

A en croire Toubaye Koné, la formation sera axée sur les matières comme la dissertation juridique, les commentaires sur les articles et arrêts, les cas pratiques, entre autres. Et elle va concerner le Droit Civil, le Droit Pénal, le Droit des Affaires, la Procédure Pénale et surtout la méthodologie.

Pour ce faire dit-il, une équipe pédagogique composée de Professeurs d’université est déjà à pied d’œuvre pour assurer une formation de qualité aux participants. Aussi, Toubaye Koné dit vouloir faire venir un Professeur de l’Université Cheick AntaDiop de Dakar pour leur prêter  main forte lors des prochaines échéances.

Par ailleurs, M. Koné  a insisté sur la rigueur et la disponibilité des candidats pour la réussite des  objectifs de cette initiative. Selon lui, une place de choix doit être accordée à la formation des futurs acteurs de la justice pour l’amélioration de la distribution de la justice au Mali.

Avec cette formation poursuit-il, l’INFJ se retrouve ainsi au cœur du dispositif institutionnel de mise en œuvre du volet formation. C’est pourquoi, l’institut doit être une grande école du droit, l’incarnation de l’excellence de la formation et un pôle de recherche reconnu au plan international, assurant la diffusion de l’expertise malienne. Et pour lui, la réalisation de cette ambition nécessite des moyens et des sacrifices à consentir. Il a, en outre, émis le souhait de  pérenniser cette formation qui, pour lui, est incontournable pour une justice performante au Mali. Car cela va donner des acteurs mieux formés, crédibles et responsables, soucieux de l’éthique et de la déontologie de leur corps.

A noter que l’INFJ Me Demba Diallo  est un établissement public à caractère scientifique créé par l’Ordonnance N°037/P-RM du 15 août 2001. Il se fixe pour missions essentielles, la formation initiale du personnel judiciaire, la formation continue du personnel judiciaire, la recherche appliquée et la diffusion du Droit. De chacune de ces missions résultent plusieurs activités de renforcement de capacité et de recherche. L’Institut garantit ainsi la formation initiale et le perfectionnement de plusieurs centaines d’acteurs de la justice au Mali.

Souleymane Birama Minta

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1 commentaire

  1. Une autre méthode encore d’arnaquer les éventuels candidats. En aucun cas, vos séances de formation n’auront aucun impact sur le niveau des candidats dont le cursus laisse à désirer. Vous ne pourriez pas leur apporter ce qu’ils n’ont pas appris à l’école. Autrement dit, la base. Et pour donner de la crédibilité à la formation envisagée que j’appelle séances de révision, assumez vous et ne prenez aucun centime avec les candidats. Sinon, ce serait de la corruption déguisée.

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