Baptême du feu douloureux : 21 morts dont les deux ravisseurs.

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Le vendredi 20 novembre 2015 a été non seulement un baptême du feu douloureux du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile mais aussi une journée cauchemardesque pour le Mali entier et singulièrement pour les populations de la capitale Bamako. Une semaine après l’attentat terroriste survenu à Paris, l’hôtel Radisson Blue de Bamako de Bamako a été la cible de prise d’otages revendiquée par le groupe Al-Mourabitoun lié à Al­-Qaïda. Selon les informations fournies par les responsables de l’hôtel au moment de l’attaque, 170 personnes dont 140 visiteurs s’y trouvaient. Après l’assaut d’environs sept heures donné par les forces spéciales maliennes et leurs alliés de la MINUSMA, des USA et français, les ravisseurs ont été neutralisés. Le bilan de la prise d’otage est lourd. Il est selon les dernières informations du ministre de la sécurité et de la protection civile, 21 morts dont les deux assaillants. Les faits :

Des preneurs d’otages  lourdement armés venus à pied du côtés de l’ambassade de la Côte d’Ivoire, font irruption à l’hôtel Radisson, à 7 heures, tirent à bout portant sur les deux vigiles postés à l’entrée principale, avant de commettre leur forfait en criant « Allah Akbar, Allah Akbar ».

C’est la panique et le sauve qui peut. Pendant ce temps, les assaillants multiplient les coups de feu. Ce fut alors le début d’une triste aventure qui  sera marquée par des pertes en vie humaine. Très vite, les forces spéciales maliennes, tous corps confondus arrivent sur les lieux. Elles seront rejoints par d’autres forces partenaires de la MINUSMA, des USA, de la France. L’opération de libération des otages débute aux environs de 09h30 mn. Les forces de sécurité parviennent dans un premier temps à faire exfiltrer une trentaine d’otage avant l’assaut final qui prendra fin aux environs de 16h.

D’autres otages ont pu par leur propre moyen s’échapper. Renforcées par les forces spéciales françaises venues de Ouagadougou, les forces maliennes et autres alliés présents arrivent à bout des assaillants qui se sont retranchés au 7ème étage. C’est au cours de cette phase ultime de l’opération que beaucoup d’otages (plus de 80) ont pu être sauvés. Cependant, on regrette beaucoup de victimes. Deux des ravisseurs ont été également neutralisés.

Les blessés sont pris en charge par le service des urgences de l’hôpital Gabriel Touré qui reçoit la visite du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Togo Marie Madeleine. Durant cette longue journée, le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le Colonel Major Salif Traoré s’est rendu sur les lieux, a organisé des points de presse et rencontré les responsables de la défense et de ma sécurité. Parallèlement, le Premier Ministre a présidé une réunion de crise qui a regroupé des ministres et des hauts gradés de la sécurité et de la défense.

Le chef de l’Etat, SE IBK qui se trouvait à N’Djamena au Tchad pour une rencontre des chefs d’Etat du G5-Sahel a immédiatement écourté sa mission pour venir au bercail afin de gérer au plus prêt la situation.

A son arrivée, le Président de la République du Mali a remercié les pays amis pour leur assistance avant de convoquer un conseil des ministres extraordinaires assorti de l’instauration de l’Etat d’Urgence sur toute l’étendue du territoire national pour une durée de 10 jours. Le lendemain, samedi, le Chef de l’Etat accompagné du premier ministre Modibo Keita se rend à son tour l’hôtel. Il s’agit d’une attaque terroriste dont l’objectif est de porter un frein au tourisme, bref à l’économie. Pour ce faire, leur démarche est de frapper le moral et faire régner la terreur.

Le même jour dans l’après midi, le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile anime un point de presse dans son département pour dire que le bilan actuel est de 21morts dont les deux terroristes, 07 blessés. Selon lui les enquêtes sont en cours pour une meilleure identification des ravisseurs.

Jean goïta

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