Blaise COMPAORE : « je n’ai pas changé »

6 Octobre 2012 - 17:32
7 Octobre 2012 - 15:47
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[caption id="attachment_92251" align="alignleft" width="310"] Blaise COMPAORE[/caption]

Le chef de l’État burkinabè s’exprime avec parcimonie dans les médias. Et avec prudence. Jeune Afrique l’a rencontré et vous propose une interview exclusive dans son édition en vente en kiosque à partir du 7 octobre.

Alors que le Mali, l’un de ses grands voisins, est en proie à une crise majeure, et que son autre partenaire principal, la Côte d’Ivoire, tente de retrouver non sans peine le chemin de la paix, Blaise Compaoré analyse la situation régionale. « La guerre serait la pire des solutions au Mali, estime-t-il. L’intervention militaire ne constitue qu’une option de dernier recours, si jamais ce dialogue n’aboutissait pas, et vise surtout les terroristes ou les trafiquants en tous genres qui profitent de cette crise pour menacer la région, voire le reste du monde. Désormais, nous sommes tous sur la même longueur d’onde : dialogue politique d’abord, intervention en cas d’échec. La communauté internationale, compte tenu du fait que nous sommes désormais unis, nous accompagne. » Celui qui est par ailleurs médiateur dans la crise malienne précise: « Je me borne, pour l’instant, à porter le message de la Cedeao au MNLA et à Ansar Eddine : le rejet de l’indépendance ou de la volonté d’imposer par la force la manière dont l’islam doit être pratiqué au Mali. »   En Côte d’Ivoire, dont il a suivi également les soubresauts pendant les dix années qu’a duré la crise politique, Blaise Compaoré prône la patience et appelle l’opposition à « s’asseoir à la table des négociations plutôt que de déstabiliser le pays ». Et ne se départ pas d’une attitude franche au sujet de son ex-homologue, Laurent Gbagbo : « Je comprends évidemment l’opinion qui juge la Cour pénale internationale comme une « justice de Blancs qui ne s’intéresse qu’aux Africains », mais je ne la partage pas. Ce genre de débats a toujours existé. C’est surtout l’Afrique qui demande à la CPI d’agir. Notamment en raison d’un besoin d’impartialité. Les crimes qui y sont jugés représentent des plaies béantes pour notre continent. Et sans la CPI, il n’est pas sûr qu’ils auraient été examinés… » Le cas de son conseiller Moustapha Chafi (qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Nouakchott), la situation libyenne, l’arrivée de Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union africaine, les débuts de François Hollande, ses 25 ans passés au pouvoir, son prédécesseur Thomas Sankara…   05/10/2012 à 17h:31 Par Jeune Afrique

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