« Démarcage de touaregs vis-à-vis du MNLA » : Médecin après la mort ?

22 Mar 2013 - 00:37
22 Mar 2013 - 08:44
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On apprend par lettre-pétition que les touaregs se démarquent de l’affreux  Mnla. De quels touaregs s’agit-il ? Et pourquoi ce réveil tardif ? Pourquoi seulement maintenant ?  De qui agit-il au juste ? Un mouvement massif ou un groupuscule de desperados ? Sommes-nous en face d’une repentance sincère ou d’une tentative opportuniste ? Faut se poser des questions avant de gober du n’importe quoi et confondre le zinc avec l’or. [caption id="attachment_46075" align="aligncenter" width="610"]Touaregs Mnla Touaregs Mnla[/caption] Qui sont les initiateurs de cette lettre publique à la recherche de signature pour signifier la prise de distance de la communauté touareg vis-à-vis du sinistre et criminel Mnla et qui veulent nous faire croire, en pleine journée que cette organisation basée sur la race et la haine de l’autre ? Que représentent-ils eux-mêmes et que visent-ils ? Doit-on leur donner le bon dieu sans confession- comme on le fait toujours par naïveté ? Et pourquoi est ce que c’est seulement maintenant qu’ils se réveillent ? En effet, le Mali a été attaqué en 2006 déjà au nom des touaregs et de l’indépendance de l’ «Azawad ». Et déjà en son temps, le mot « exaction » avait fait son apparition dès la toute première de ces attaques. Et curieusement, c’est ATT lui-même qui l’avait lancé en direction et des populations et des  FAS (forces armées et de sécurité). En substance, il argumentait : ceux qui ont tiré sur les soldats, il ne faut pas les confondre avec ceux qui vivent parmi nous. En bon porte-parole des assaillants- et non des soldats injustement tués et leurs familles éplorées- c’est donc ATT himself qui est le précurseur de la campagne ‘’amalgame et exaction’’ contre le Mali et surtout son armée. Depuis cette date, et surtout depuis le 17 janvier 2012 jusqu’au 11 janvier 2013, les ‘’touaregs qui vivent parmi nous’’ n’ont pas bronché. Même après Aguelhok, il ne s’est trouvé personne parmi ceux ‘’qui vivent parmi nous’’  pour se démarquer des assassins  au nom de l’ « Azawad» (idem pour  les Ong de défense des droits de l’homme). Durand toute l’année 2012, le Mnla a attaqué le Mali et ouvert la porte à d’autres criminels qui opèrent sous des couvertures divers pour la suprématie d’une couleur raciale sur l’autre. Le sol du Mali n’a jamais connu autant de crimes lâches et inhumains que sous l’alliance  Mnla-Aqmi-Ansardine El Islami et Mujao.  Et le Mnla a justifié pompeusement Aguelhok : ce serait la monnaie rendue au Mali et à son armée pour venger les touaregs que l’Armée aurait tués en 1963. Treize mois durant, ces bouchers-tyrans vont s’en donner à cœur joie sur la population et son armée. Tout l’arc-en-ciel de l’ignominie y est passé. Où était les touaregs durant ces temps ? On n’a entendu personne : et pourtant on était à l’écoute. On scrutait désespérément l’horizon à la recherche et à l’attente du  moindre signe de sollicitation. RIEN. Même après l’assassinat par armes blanches de plus de 150 jeunes soldats malien (18-22 ans, avait précisé ATT) désarmés, mains ligotées au dos et saignés à blanc dans l’humiliation, il ne s’est trouvé aucun touareg pour se désolidariser d’avec Alghabass Ag Intalla ; le boucher  en chef superviseur des crimes abominables d’Aguelhok. Why ? , disent les anglo-saxons Pourquoi donc est ce que c’est maintenant que cette lettre (de prise de distance et non de dénonciation) est initiée ? Maintenant que la communauté internationale, par le leadership de la France, est venue renverser la tendance. Maintenant que les jihadistes sont en déroute pour de bon et que le Mnla ne tient plus qu’à un fil : le soutien américano-français. Cette lettre est- elle une preuve de sincérité tardive ou d’un calcul politique opportuniste ? Pour la première interrogation, on attendra pour voir et juger sur pièce. Pour la seconde, un problème, et de taille, existe d’entrée de jeu : qui sont les initiateurs de cette lettre de rupture affichée ? Que représentent-ils ? Si le Mnla ne représente pas les touaregs, et eux, les représentent-ils valablement ? Qui les a mandatés et est-ce qu’ils peuvent engager la communauté touaregs. Ces questions aussi sont « wait and see » ; attendre voir. Maintenant, pourquoi cette lettre n’est-elle venue que dans la période de fin février ou l’Armée reprend du poil de la bête ? Nous sommes ici en face d’un moment historique que des touaregs se désolidarisent ouvertement et publiquement des touaregs indépendantistes. Faut-il faire confidence tout de suite ou alors ouvrir les yeux ? Est-ce un leurre ? Il faut avoir à l’esprit le fait que depuis quelque temps, une idée fait sa route en matière de résolution de la crise du nord. Celle qui veut qu’il ne faut pas négocier avec le Mnla mais avec l’ensemble des populations du nord. Au début, le président par putsch, Dioncounda Traoré avait dit que seul le Mnla  était «éligible » à la négociation ; sur le nord. Il vient de changer d’avis. En effet, Echarpe blanche retrouvée vient de confier à nos collègues de ‘El Quarra’ (Le continent) qu’il allait « dialoguer »  (c’est le mot à la mode) avec les représentants de toutes les populations du nord. Il a même laissé entendre que le Mnla était une entité négligeable. En ce sens et dans cette perspective, cette lettre de prise de distance n’est-elle pas une tentative de réserver une place sur la dite « table de dialogue et de réconciliation » ? Et pour obtenir quoi ?   Amadou Tall

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