Ouagadougou frappé au cœur

1
Attaque à Ouagadougou : une enquête ouverte pour tentative d'assassinat terroriste
Un épais nuage de fumée noire pendant des attaques armées dans le centre de Ouagadougou, le 2 mars 2018 au Burkina / © AFP / Ahmed OUOBA

La capitale burkinabè a subi un double attentat le vendredi dernier contre l’état-major burkinabé et l’ambassade de la France. Cela se passe à un moment où le G5 Sahel s’était réuni pour leur éventuelle discussion sur la sécurité dans le Sahel. Cette attaque a un relent terroriste.

Vendredi 2 mars 2018, un jour qui restera gravé dans la mémoire des Burkinabè voire de la communauté internationale. C’est ce jour que la capitale du Faso fut victime de deux attaques simultanées : une contre son état-major et l’autre contre l’ambassade de la France basée audit lieu.Voiture piégée, bourrée d’explosifs contre l’état-major et tirs sur l’ambassade de la France.

Selon le gouvernement burkinabé, ce barbarisme aurait coûté la vie à huit forces de l’ordre nationales et à huit assaillants. Au total, 16 morts et plus de 80 blessés.  De son côté, l’Agence France Presse (AFP) fait  état d’une trentaine de morts.  Si le gouvernement français a condamné avec la dernière rigueur cette attaque lâche et barbare, il convient de noter qu’il se réjouit du fait qu’aucun ressortissant de son territoire n’a été cité parmi les victimes.

Le président burkinabé, Roch Marc Chrystian Kaboré s’est également prononcé sur cet acte qu’il qualifie d’ignoble.« Notre pays a été de nouveau la cible ce vendredi de forces obscurantistes », exprime le président du Faso.

Le G5 Sahel, à travers son président en exercice, Mahamadou Issoufou, également président du Niger réaffirme toute la détermination du G5 Sahel dans sa volonté d’éradication du terrorisme.  Ces attaques « ne feront que renforcer la détermination  du G5 Sahel et de ses alliés dans la lutte contre le terrorisme », affirme-t-il. De son côté, le président guinéen, Alpha Condé soutient l’idée d’une coalition internationale contre ces bandits armés : « Plus que jamais l’Afrique et la communauté internationale doivent se mobiliser pour faire front commun contre cette barbarie qu’il faut définitivement neutraliser. » Plusieurs chefs d’État ont envoyé des messages de condoléances à leur compatriote burkinabé.

Ce n’est pas la première fois que ces genres d’attaques se font au Burkina Faso. Nous nous rappelons que deux assaillants s’étaient attaqués à un Café-restaurant, Aziz Istanbul, le 13 aout 2017. Cette attaque avait fait 19 morts et 21 blessés. De même, le 15 janvier 2016, l’hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino furent également victimes de barbarisme ayant coûté la vie à plus d’une trentaine de personnes. Cette attaque fut revendiquée par  AQMI. Quant à la celle du vendredi 2 mars, elle fut  revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) sous la direction de Iyad Ag Ghali.

Ces attaques obscurantistes au centre de nos Étatssont quasiment périodiques et annuelles. Ces obscurantistes constituent plusieurs groupes qui opèrent pratiquement comme un seul homme. C’est une forme de partage du monde comme l’avaient fait les colonialistes par rapport à l’Afrique. À cet effet, le terrorisme serait une nouvelle forme de colonisation. Ces bandits étant liés les uns aux autres, pour les combattre, il faut une coalition des volontés. Il convient de se donner la main de part et d’autre le monde, en laissant de côté nos intérêts personnels afin de faire face à ce phénomène obscurantiste qui constitue un obstacle pour la stabilité des régimes démocratiques.

Fousseni TOGOLA

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. “Cette attaque a un relent terroriste.”

    Un “relent” seulement ??????
    Ça, c’est vraiment la meilleure! Un relent!!!…

    Qu’est-ce qu’il faut de plus à ce journaliste pour qu’il qualifie purement et simplement une attaque de…… TERRORISTE??????

Comments are closed.