Rwanda/CEEAC : Kinshasa dénonce une « fuite en avant »
Après que Kigali s’est retiré de la CEEAC en dénonçant une marginalisation, Kinshasa a réagi vivement, accusant le Rwanda de vouloir échapper à ses responsabilités dans la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.

Alors que le Rwanda a annoncé ce samedi son retrait immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la République démocratique du Congo (RDC) réagit avec fermeté, y voyant une manœuvre politique pour échapper aux exigences de redevabilité dans la crise sécuritaire qui secoue l’Est congolais.
Dans un communiqué parvenu à APA, le gouvernement congolais alerte sur les « comportements qui sapent la stabilité régionale et le respect intégral des traités ». Il rappelle que la persistance de l’agression sur son territoire, attribuée aux forces armées rwandaises, est contraire à la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui demande leur retrait immédiat.
Cette déclaration fait suite à l’annonce par Kigali, en marge du 26e sommet de la CEEAC à Malabo (Guinée équatoriale), de son départ définitif de l’organisation. Le Rwanda accuse la RDC de manipuler le fonctionnement de la CEEAC, notamment en contestant son droit à assurer la présidence tournante, prévu par l’article 6 du traité constitutif. Kigali évoque aussi son exclusion du sommet de 2023 à Kinshasa, dénonçant un « échec collectif » des autres États membres à faire respecter les règles internes.
AC/Sf/APA
Apanews
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