Guerre en Ukraine: Vladimir Poutine met en garde, n'importe quelle force occidentale sera une "cible légitime" pour l'armée russe
Alors que les pays européens ont assuré fournir une sécurité militaire à l'Ukraine, le président russe Vladimir Poutine affirme que les forces occidentales, alliées de Kiev, pourrait devenir des "cibles légitimes" pour Moscou.

N'importe quelle force occidentale en Ukraine sera une "cible légitime" pour l'armée russe, a prévenu ce vendredi 5 septembre le président russe Vladimir Poutine, au lendemain d'une réunion des alliés européens de Kiev consacrée aux garanties de sécurité.
"Si des forces quelles qu'elles soient y mettent les pieds, surtout maintenant au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu'elles seront des cibles légitimes" pour l'armée russe, a déclaré Poutine, lors d'un Forum économique de l'Est à Vladivostok (Extrême-Orient).
"Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence" sur le territoire ukrainien, a ajouté le chef du Kremlin, en appelant à ce que "personne ne doute que la Russie respecte pleinement" les futures garanties de sécurité pour l'Ukraine.
Lors du sommet de la Coalition des volontaires co-dirigée jeudi par Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, 26 pays, essentiellement européens, se sont "formellement engagés" à "déployer comme force de réassurance des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a déclaré le président de la République.
En vertu de ces plans, dont il s'est refusé à fournir des détails et à préciser les contributions pays par pays, "le jour où le conflit s'arrête, les garanties de sécurité se déploient", a-t-il expliqué, que ce soit via un "cessez-le-feu", un "armistice" ou un "traité de paix". Il ne s'agit donc pas "de mener quelque guerre contre la Russie" mais de la dissuader d'attaquer à nouveau l'Ukraine à l'avenir, a-t-il dit.
Droit de veto de la Russie
Emmanuel Macron a assuré que l'Allemagne, l'Italie et la Pologne étaient des "contributeurs importants" parmi les 26. Ces trois poids lourds européens avaient émis des réserves sur un engagement, qu'ils lient notamment à un "filet de sécurité" robuste de Washington.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a d'ailleurs répété à l'issue de la réunion que Rome n'enverrait pas de troupes en Ukraine. L'Allemagne entend quant à elle plutôt participer au renforcement de la défense antiaérienne de l'Ukraine et à l'équipement de ses forces terrestres, ont dit des sources gouvernementales à l'AFP.
Mais le Kremlin a mis son veto à toutes garanties militaires occidentales à l'Ukraine vendredi matin. "Les étrangers, en particulier les contingents militaires européens et américains, peuvent-ils fournir et garantir la sécurité de l'Ukraine? Absolument pas, ils ne le peuvent pas", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, à l'agence Ria Novosti, soulignant que la Russie devait aussi bénéficier de garanties pour sa sécurité.
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