Focus : Combat de la dignité

Une guerre polyvalente, multiforme, qui s’infiltre dans les rouages de l’administration, de l’économie, de l’université, des médias, du droit, des syndicats, des corporations, des identités, des croyances, et même des alliances géostratégiques.

Ce conflit ne se déclare pas dans les tranchées, mais dans les bureaux, les amphithéâtres, les plateaux télé, les réseaux sociaux, les tribunaux, les conférences diplomatiques. Il ne se mène pas avec des armes conventionnelles, mais avec des narratifs, des injonctions, des sanctions, des manipulations, des infiltrations. Il ne vise pas à détruire le Mali en tant qu’État, mais à fracturer les Maliens en tant que peuple.

Les fils du pays sont dressés les uns contre les autres, parfois inconsciemment, parfois volontairement. Certains, mus par des intérêts extérieurs ou par une haine intériorisée de leur propre nation, appellent de leurs vœux une lutte fratricide, une guerre civile larvée, une implosion sociale. Ils se cachent derrière des discours de modernité, de démocratie, de droits humains, mais œuvrent à la division, à la confusion, à la désintégration.

Mais le peuple malien n’est pas dupe. Il voit, il comprend, il résiste. Il sait que cette guerre n’est pas celle du djihadisme, mais celle du néocolonialisme déguisé en terrorisme, du chaos planifié, de la souveraineté confisquée. Il sait que derrière les appels à l’ingérence se cachent des intérêts qui n’ont rien à voir avec la paix ou la justice.

Ce combat est celui de la dignité. Il ne se gagnera pas par les armes, mais par la conscience, la cohésion, et le courage. Car si le Mali est attaqué dans toutes ses dimensions, c’est parce qu’il dérange. Et s’il dérange, c’est parce qu’il se relève et émerge comme pays-ressources à convoiter pour «PILLAGE», «SPOLIATION » ET «CORRUPTION». Ces pratiques néfastes dont nous avons soupées…

La Rédaction