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Général Hervé Gomart, chef d’état major de la Force de la Minusma à Kidal[/caption]
Ce samedi 10 octobre à l'hôtel Salam de Bamako, Think Peace en collaboration avec la MINUSMA ont organisé un débat public sur le thème : "Quel est le mandat de la MINUSMA ?" présidé par le Général Hervé Gomart, chef d'Etat major de la force de la MINUSMA.
Think Peace est un groupe de réflexion, d'influence et d'action qui œuvre pour le renforcement des capacités des organisations de la société civile. Les membres de Think Peace ont été scrupuleusement sélectionnés suite à deux universités d'Eté à Bamako et Tombouctou, à un stage de perfectionnement à Rabat (Maroc) où 11 jeunes ont été retenus pour créer un Think Tank avec l'appui de l'USAID. "Notre mission est d'alerter et d'orienter les politiques pour promouvoir les valeurs de liberté, de démocratie et de gouvernance ", a indiqué un membre de Think Peace.
Suite à l'établissement d'une "Zone de sécurité" au nord du Mali par la MINUSMA ayant suscité beaucoup d'interrogations de la part du peuple malien et des parties prenantes au processus de la paix, le groupe de réflexion "Think Peace" initie avec ses partenaires (Mouvement Libéral, la plateforme Paix et Sécurité et Audace Libre Afrique-Mali/ ALAM) l'idée d'un "Débat sur les missions de la MINUSMA" au Mali.
Ce projet de "Débat" est organisé dans la cadre du mandat de la MINUSMA (Mission Internationale des Nations Unies pour la Stabilité du Mali), c'est pour éclairer et faire comprendre à la population malienne les missions réelles de la MINUSMA.
En effet, malgré les différentes actions entreprises par le gouvernement, la société civile et la mission Onusienne elle-même, la majorité de la population n'arrive toujours pas à appréhender sinon saisir les objectifs réels de la MINUSMA par rapport aux forces armées étatiques engagées auprès de l'Etat malien dans la résolution de la crise, la mise en œuvre et la consolidation des acquis d'Alger.
Pour le Général Gomart, la mission de la MINUSMA n'est pas une mission militaire mais plutôt une mission politique. "Nous avons un mandat robuste et ce mandat n'est que maintenir la paix et sécuriser la population du Mali et non provoqué la guerre. Notre rôle est aussi de protéger la population. Les deux ans de la MINUSMA, on a fait des patrouilles et escortes en permanence parfois dans des zones reculées au nord du Mali à peu près 45.000 patrouilles. On a perdu 35 soldats et une centaine de blessés. Nous sommes aussi des observateurs de cessez-le feu", a-t-il martelé. Avant d'ajouter : "Ce qui s'est passé à Ménaka et Anéfis, ce n'est pas de notre faute, nous sommes là dans le cadre du maintien de la paix et non nous mettre entre deux parties pour provoquer la guerre. Nous sommes des êtres humains, on peut fauter, tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, il y a des zones grises, il faut l'admettre."
Enfin, il s'adresse à la population et aux médias : "Ce qu'on peut dire à la population, c'est d'être vigilant et patient, on n'est pas venu de nous-même, c'est le Mali qui nous a appelé à travers la CEDEAO pendant la transition quand le Mali était en position de faiblesse. Donc, il faut un peu de patience tout ira bien comme tout le monde le souhaite. Je demande aux medias de dire clairement à la population le mandat et le rôle de la MINUSMA pour éviter ces genres de problèmes."
Les conférenciers étaient M. Bruno Mpondo-Epo, Directeur de la Division des Affaires politiques, M. Guillaume Ngefa, Directeur de la Division des Droits de l'Homme, Colonel Christophe Mombelli-Valloire et Mme Loubna Benhayoune, Directrice Adjointe de la Section Stabilisation et Relèvement.
Gaoussou KANTE, Stagiaire