Délivrance du 22 mars : Les obligations du Capitaine Sanogo

14 Avr 2012 - 20:15
14 Avr 2012 - 20:26
 43
Nous étions des milliers et des milliers à applaudir à nous faire prêter la paume, la junte militaire qui a pris le pouvoir le 22 mars dernier. L‘enthousiasme du peuple à soutenir la junte trouve ses explications dans un certains nombres de choses qu’il est important de rappeler et à la junte et à la société civile. Adama Koly Coulibaly, n’est pas un homme politique bavard. Il est connu pour être un homme qui dit ce qu’il pense au moment où il faut. Dans une interview accordée il ya quelques mois à notre confrère « Les Echos », Adama Koly, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2012, justifiait sa candidature par la perversion imposée aux cadres maliens, le népotisme exacerbé, le clientélisme et l’arrogance des barons du régime. Dans cette interview très virulente, M. Coulibaly, était loin d’avoir exhaustivement décrit le malaise profond dont souffre le peuple malien. Notre vie quotidienne s’est progressivement dégradée jusqu’au 22 mars où les militaires ont enfin décidé de prendre leur responsabilité. Les Maliens, en majorité, ont unanimement salué le courage de la junte en espérant être définitivement tiré des affres d’un régime presque incapable et incompétent. Les Maliens espéraient que la junte issue d’une classe sociale moyenne, victime donc des mêmes affres que le Malien d’en bas, allait trouver par tous les moyens, une thérapie notre mal commun. Et dire qu’ils désespèrent ? C’est mal connaître les proportions du mal vivre des Maliens, c’est sous estimer l’ampleur des attentes des femmes et des hommes qui ont soutenu la junte. « Le Capitaine Amadou Haya Sanogo n’a aucun droit de trahir notre espoir. Il faut qu’il achève cette révolution avant de rentrer dans les casernes. Dioncounda ne peut rien faire pour combler les attentes des Maliens. Ils étaient là tous quand ATT et son gouvernement malmenaient le Mali et les Maliens. Quel a été leur rôle ? Aucun. Le Capitaine Amadou Haya Sanogo est l’unique chance pour la nouvelle génération de s’affirmer et de retrouver ses espoirs perdus ». Voilà en somme ce que pense Ibrahim Sangaré, résident malien en France sur face book. Partir du pouvoir sans avoir régler la question du nord, sans avoir extirpé la vermine, sans avoir réussi à donner à boire et à manger aux Maliens, constitue une haute trahison dont Sanogo et son équipe ne doivent en aucun cas être coupables. Cette transition confiée au Pr Dioncounda sous pression de la communauté internationale, enlève du souffle au combat du peuple. Le CNRDRE est donc interpelé. Hamady

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0