Gouvernance : IBK: un président complexé entouré de poltrons

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Ibrahim B KEITA IBK avec Djeri Maiga
Ibrahim B KEITA IBK avec Djeri Maiga

Bien entendu, il s’agit toujours de l’affaire dite Tomi Michel et consécutive à l’achat d’un  Boeing 737 et autres (lire l’article «Mali : le directeur d’Afrijet, proche de Michel Tomi, auditionné en France». Ces maladresses du président malien semblent aujourd’hui constituées une arme de chantage aux mains de ses détracteurs français.  Ça marche bien !  Mais malheureusement, la démarche affecte dangereusement le bon fonctionnement  de l’Institution que représente sa personne dans son pays.  Aussi, on le constate de plus en plus, ses décisions semblent gravement être  influencées par les provocations, insinuations et commentaires d’une certaine presse française.  Et pour le briser davantage, l’on annonce le plus sérieusement au monde que ses communications ont été interceptées. C’est en effet MEDIAPART qui a récemment levé le lièvre: « les présidents malien et Gabonais ont été écoutés par la justice française». Une déclaration qui a bien  ébranlé l’homme. Il en fut toujours ainsi.  Mais comment le président français a réagi dans les mêmes circonstances ? Actualité oblige : Lisons plutôt ces dernières infos relatives à “l’interceptions de la communication» des présidents français dont M. Hollande, par les services secrets américains.

«Les américains ont espionné les trois derniers présidents français»

 «Les États-Unis ont espionné, au moins entre 2006 et 2012, les trois derniers présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, selon des documents du lanceur d’alerte Wikileaks, dévoilés mardi par Libération et Mediapart.

Ces documents, classés “Top-Secret”, consistent notamment en cinq rapports de la NSA basés sur des “interceptions de communication”. Ils étaient destinés à la “communauté du renseignement” américaine, selon Libération (…) Le document le plus récent date du 22 mai 2012, soit quelques jours après l’entrée en fonction de François Hollande. Il fait état de réunions secrètes destinées à discuter d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Un autre document de la NSA consiste en une liste de numéros de téléphone dont ceux des présidents, de leurs plus proches conseillers mais aussi de téléphones fixes comme le standard du ministère des Finances ou de celui de l’Agriculture… ».

“Top-Secret”
Classés “Top-Secret”, les documents consistent notamment en cinq rapports de la NSA, basés sur des “interceptions de communication”. Le plus récent date du 22 mai 2012, juste après l’entrée en fonction de M. Hollande. Il fait état de réunions secrètes destinées à discuter d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Selon la NSA, le chef de l’Etat avait trouvé la chancelière allemande Angela Merkel, rencontrée à Berlin le jour de son investiture le 15 mai, “obnubilée” par la Grèce qu’elle a “laissé tomber, selon lui, et n’en bougera plus”.
Révélation
Autre révélation, le président français après avoir rencontré Mme Merkel, a invité à Paris le chef du SPD Sigmar Gabriel. Son Premier ministre d’alors, Jean-Marc Ayrault, lui conseille de garder l’événement secret. La NSA affirme que Nicolas Sarkozy “se voit comme le seul à pouvoir résoudre la crise financière mondiale” de 2008. Elle assure encore que Jacques Chirac prêtait à son ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, une “propension” aux “déclarations inexactes et inopportunes”.
 (Source : AFP avec Belga – en date du mardi 23 juin 2015. Mais quelle a donc été la réaction de l’Elysée ?

Digne et responsable

Voici comment la France, l’Elysée en l’occurrence, a réagi face à l’offense américaine

«La France s’est indignée mercredi (hier 24 juin) des pratiques “inacceptables” des services secrets américains qui ont écouté pendant des années les présidents français. François Hollande a réagi vivement, dès la publication par la presse de notes compromettantes pour la National Security Agency, en réunissant dans l’urgence un conseil de défense tandis que l’ambassadrice américaine était convoquée au Quai d’Orsay (…)

La France “ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité”, a déclaré l’Elysée à l’issue de ce conseil, soulignant que les engagements de Washington devaient être “strictement respectés” et condamnant des “faits inacceptables”.».

Réunion d’urgence
Dès 09H00, les principaux ministres concernés, les responsables militaires et les maîtres espions français se sont retrouvés autour du chef de l’Etat pour “évaluer sur tous les plans la totalité des informations” et “prévoir la réaction utile”, selon l’entourage du président. Autour de François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, des ministres (Affaires étrangères, Défense, Intérieur, porte-parole), la plupart des responsables des “services” (DGSE, DGSI, Coordonnateur national du renseignement et SGDSN), le chef d’état-major des armées et le chef d’état-major particulier du président. Après le conseil des ministres, devant lequel le président ne devait pas manquer de commenter cette actualité brûlante, François Hollande devait réunir, toujours à l’Elysée, le gotha parlementaire “pour faire le point”.
L’ambassadrice américaine convoquée
L’ambassadrice des Etats-Unis en France, Jane Hartley, a été convoquée dans l’après-midi par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, ont indiqué de sources diplomatiques…

Parmi les réactions les plus vives, l’eurodéputé Renaud Muselier (Les Républicains) a appelé à “renvoyer l’ambassadeur” américain à Paris. Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), et la présidente du FN Marine Le Pen veulent l’arrêt des négociations sur le traité de libre-échange UE-USA. “Il faut une explication de texte au plus haut niveau”, juge le député LR Pierre Lellouche, un des espionnés.

Défense américaine
La Maison Blanche a assuré mardi soir qu’elle ne “ciblait pas” les communications du président Hollande et ne le ferait pas à l’avenir, mais sans évoquer le  passé. “Les Français ont le droit de savoir que le gouvernement qu’ils ont élu fait l’objet d’une surveillance hostile de la part d’un allié supposé”, a écrit sur le site de Wikileaks son fondateur, Julian Assange, reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres depuis trois ans. “Les lecteurs français peuvent s’attendre prochainement à d’autres révélations précises et importantes”.
“Méthodes inacceptables”
Selon l’entourage de M. Sarkozy, l’ancien président a jugé “ces méthodes” d’espionnage “inacceptables en règle générale, et plus particulièrement entre alliés”.

Où sont donc les conseillers d’IBK ?

On le voit: Hollande et son entourage ont admirablement bien réagi et sont d’ailleurs parvenus à faire fléchir les américains. Le Gouvernement, le parlement, et même l’opposition (le F.N de Marine Le Pen, tous s’y sont mis.  Un détail : ils ne s’en sont nullement pris à la presse (MEDIAPART) mais plutôt aux auteurs des faits. Revenons maintenant au président malien suite aux révélations du même site (MEDIAPART).

Au Mali, c’est un conseiller qui, sous couvert de l’anonymat, a déploré que la France en soit arrivée là avec IBK. L’homme lui-même, certainement par complexe et crainte de représailles de ses protecteurs, garde le profil bas. Mais ils  se doivent de réagir, de protester avec fermeté à l’image de l’Elysée. Mais voyez-vous, le premier (IBK) semble complètement sonné et incapable de réagir pendant que les seconds (les ministres,  conseillers  à la compétence douteuse) ainsi que les membres de son parti et de sa mouvance,  craignent certainement pour l’obtention de visa dans la perspective de leur prochain voyage en Europe.  Et par leur silence, voilà tout le Mali pris en otage. Méthode, tout aussi, Inacceptable pour les Maliens !

 

La justice française exagère

Que le président malien bouffe l’argent des Maliens, eh bien, ceci est le problème des Maliens. Que Tomi Michel soit un mafieux, eh bien,  ceci est le problème des français. En clair, la justice française doit rester dans ses marges et respecter les maliens aujourd’hui incarnés par leur président de la République.

Quant au Président IBK, il est bien temps pour lui de se défaire de son complexe vis-à-vis de la France et des français et procéder à un rappel à l’ordre. Et il n’est pas encore tard pour ce faire.

Le mea culpa s’impose

IBK gagnerait à se réconcilier tout d’abord avec son peuple. Et pour cause. Si ses détracteurs donnent cette impression de le tenir aujourd’hui, c’est parce qu’ils restent convaincus que l’homme a perdu la confiance des siens. Le manque de réaction digne de l’offense à son endroit  atteste bien que les Maliens restent réservés sur son sort. Toute chose qui réconforte ses détracteurs.

Et, bien entendu, ce n’est pas par un silence méprisant qu’il reconquerra la sympathie et le soutien  des siens. Que non ! Mais plutôt par le pardon et l’humilité. Une fois acquis le pardon et la compassion du peuple, il pourra dès lors faire face à toutes les adversités d’où qu’elles viennent. Mais hélas, sont bien rares les gouvernants qui comprennent que leur destin se trouvent à jamais entre les mains de leur  peuple.

B Diarrassouba

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