Restitution des pourparlers d’Alger : Le ministre Hamadoun Konaté informe la société civile

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Hamadoun Konaté
Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité, de l’aide humanitaire

Dans le cadre de la restitution des pourparlers d’Alger, le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté, a rencontré les organisations de la société civile, afin  de communiquer sur la feuille de route de la négociation et le document de cessation des hostilités. C’est le centre international de conférence de Bamako qui a servi de cadre à cette rencontre. C’était   vendredi dernier.

Sur indication du chef du Gouvernement, le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté, en compagnie de M. Zeini Moulaye Haidara et l’ambassadeur du Mali en Algérie, a expliqué les points inscrits dans l’accord de cessation des hostilités et la feuille de route des négociations issue des pourparlers tenus le mois dernier en Algérie. Dans son exposé, le ministre Konaté a procédé à un décryptage  minutieux des deux documents signés à Alger par le gouvernement et les représentants des groupes armés.

Selon le ministre, dans les deux documents, le gouvernement malgré l’insistance des groupes armés, dans les principes de base qui doivent définir comment les négociations doivent se dérouler.

Ces principes de base se fondent sur le respect de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire, le respect de la forme républicaine et la laïcité du Mali. La réaffirmation de l’engagement sur le règlement de la crise qui doit se faire dans un cadre pacifique de la crise, et toutes les parties se déclarent disposées au dialogue et à la négociation comme moyen de règlement de leur différend et ont renouvelé leur volonté de rechercher des solutions politiques, économiques et  sociales, comme condition d’une paix durable et définitive au conflit. Il est également ressorti des propos du ministre que certains documents anciens qui ont servi dans la recherche de solutions des crises antérieures pourraient être pris pour référence au besoin, à soir le Pacte national, l’accord d’Alger, l’accord de Tamanrasset, la constitution du Mali et d’autres documents qui pourront servir dans la recherche d’une solution durable à la crise.

Concernant  la feuille de route, le ministre a fait savoir que c’est le document qui comporte comment les négociations doivent se tenir. Selon monsieur Konaté, pour garantir  un climat serein des négociations, il sera procédé par étapes différenciées et séquencées, avec des activités à réaliser et une durée prévisionnelle. Chaque étape fera l’objet d’une évaluation. Les négociations porteront sur des sujets d’intérêts, tels que, l’organisation administrative dans les régions du nord du Mali, appelées par l’une des partie “Azawad”, le retour de l’autorité de l’état dans ces régions, la réforme du système judiciaire, le déploiement de l’armée et la réorganisation des forces de défense et de sécurité y afférente. Il a ensuite ajouté à ce lot de sujets, la gestion de la sécurité dans les villes, la problématique du cantonnement et le sort des combattants, la question de lutte contre le terrorisme, les questions de développement et de la répartition des richesses, les spécificités culturelles locales, la création des conditions d’un retour volontaire et sûr des réfugiés et des déplacés internes dans leurs foyers, la libération des détenus, les questions liées à l’objectif de la réconciliation nationale et enfin les garanties et l’accompagnement internationaux.

Les acteurs de la société civile ont bien perçu les efforts de communication que le gouvernement est en train de mener autour des pourparlers qui se tiennent actuellement en vu des négociations. Selon plusieurs témoignages, c’est la première de l’histoire du Mali que les populations soient associées à la résolution d’une crise de ce genre. Des questions de compréhension ont  été posées en plus des propositions de contributions pour la résolution de la crise.

A la fin des travaux, le Doyen Modibo Niaré  au nom  des familles fondatrices de Bamako, a procédé à des bénédictions, avant de passer la parole au ministre Konaté pour la clôture de la cérémonie. Un discours dans lequel, M. Hamadoun Konaté a appelé les acteurs de la société civile à envoyer leurs propositions au gouvernement afin que celui-ci puisse  les analyser et les utiliser à bon escient.

Hamidou N’gatté

Pourparlers inter-maliens

 Après le Round 1, le Round 2 débute le 17 août prochain !

Le round 1 des pourparlers exploratoires entre les groupes armés et le gouvernement malien qui se sont déroulés du 16 au 24 juillet 2014 dans la capitale Algérienne, sous la supervision des experts de l’Ua, de la Cédeao et de l’Onu…a abouti à la signature d’une feuille de route consensuelle et à la signature d’un protocole de cessation de conflit entre les différentes parties. Le round 2 consacré aux vraies discussions est prévu pour le 17 août courant à Alger.

Ce round 2 qui s’étendra du 17 août au 11 septembre 2014,  les choses se joueront entre les représentants de l’État du Mali et ceux des groupes armés du nord. En effet, le gouvernement malien qui a l’expérience des négociations avec la rébellion  doit tout mettre en œuvre pour éviter les erreurs qui ont émaillé les accords précédents, qui ont péché par leur superficialité et le caractère insensé des énormes concessions faites aux groupes armés. Au détriment de vraies options en vue d’une amorce de développement dans les régions concernées. Et pour arriver à une paix définitive et durable, le gouvernement veut mettre en œuvre de vraies politiques pour développer les régions du nord, il s’appuie sur une politique approfondie de la décentralisation à travers la régionalisation.

Nécessité  d’extirper les terroristes et djihadistes !

Nous savons que, les groupes armés sont aidés dans les combats par les terroristes et djihadistes étrangers. Alors, il est primordial de  prendre des dispositions pour les extirper des rangs des groupes rebelles admis aux pourparlers en cours et considérés comme des Maliens. Tant il est évident que ceux-ci ne plieront pas bagages sitôt un accord conclut. Ce point est une préoccupation forte sur laquelle les différents acteurs qui aident le Mali à sortir de la crise doivent se pencher pour que notre septentrion retrouve la paix.

En tout cas, pour enterrer la hache de guerre et poser les jalons d’une paix définitive et durable, les groupes armés qui ont des liens d’amitié avec des terroristes (ni loi, ni foi) doivent se débarrasser de ceux-ci.

 

L’on peut déjà dire que tous les principaux points du futur accord de paix qui sera signé au cours du round final des négociations, en octobre prochain à Bamako, sont connus d’avance. Du moins si l’on s’en tient aux points que les autorités de notre pays n’ont jamais cessé de rejeter, à savoir toute violation de l’intégrité du territoire national, de l’unicité du Mali, du caractère républicain et laïc de la nation malienne.

 

Signalons que, le gouvernement malien fait face aux groupes armés regroupés en deux(2) mouvements. Il s’agit  des groupes armés (signataires de la déclaration d’Alger) composés du mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad(Hcua) et ceux signataire de la pate forme d’Alger que sont : le Mouvement Arabe de l’Azawad(Maa), la Coalition pour le peuple de l’Azawad(Cpa) et la coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (Cm-Fpr).

Aliou Agmour

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