UNE CORRESPONDANCE DE NOS REPRESENTANTS AU SEIN DU COMITE DE SUIVI ADRESSEES AU FACILITATEUR
A Monsieur le facilitateur L’alliance avait, dès le début de la mise en place du comité de suivi, émis un certain nombre...
L’alliance avait, dès le début de la mise en place du comité de suivi, émis un certain nombre de préalables et de mesures susceptibles de détendre le climat général à Kidal afin d’apporter l’apaisement qui permettrait à des dizaines de familles traumatisées tant par les évènements que ceux qu’elles ont vécu par le passé.
Parmi ces préalables l’Alliance avait demandé :
- la suppression des postes de contrôle
- le départ des renforts dépêchés à Kidal conséquemment aux évènements du 23Mai 2006
- la suspension du recrutement en cours
- la libération des personnes détenues suite aux évènements du 23Mai
Vous avez personnellement tout mis en œuvre pour faire admettre à toute l’assistance la nécessité d’accepter toutes les mesures à même d’apporter l’apaisement , de rétablir la confiance et de voir enfin le retour des Kidalois contraints de quitter leur maison pour quelles que raisons que ce soient.
Vous avez suggéré, eu égard à la lenteur de l’administration militaire, un certain nombre de mesures favorablement accueillies par l’Alliance et de suite acceptées par la partie malienne.
Les mesures d’allégement et d’apaisement que se devaient de prendre les autorités maliennes étaient si évidentes, vos propositions ayant été spontanément acceptées de tous, l’Alliance n’avait aucun doute quant à leur application.
Monsieur le Facilitateur, que constatons-nous après une semaine d’activité ?
1- le dispositif militaire et sécuritaire qui devait être allégé a gagné en exaction et devient de plus en plus accablant tant pour l’Alliance que pour les simples citoyens souvent de fois rackettés au multiples postes de contrôle
2- la non libération des personnes détenues
3- la continuité du recrutement dénoncé.
De ce fait l’Alliance est contrainte de tirer les enseignements suivants : les suggestions formulées au sein du Comité ne sont pas prises en compte par les autorités compétentes.
Dans ce cas de figure, l’alliance se voit ainsi contrainte de réagir certes avec regret mais dans l’espoir d’insuffler un peu de dynamisme au près des autorités compétentes. Consciente de ses responsabilités, la représentation de l’alliance tire la sonnette d’alarme avant de se voir démarquer du comité de suivi.
Des dizaines de familles ne cessent de nous interpeller et sont prêtes à regagner leur domicile mais s’interrogent sur le maintien de l’état de siège décrété sur Kidal. Des souvenirs douloureux laissent à penser que le dit dispositif pourrait rapidement muter en dispositif répressif.
Mr le Facilitateur, la représentation de l’Alliance vous demande instamment d’exercer toutes vos prérogatives et de tout mettre en œuvre dans le sens de l’allégement du dispositif contraignant toujours en place. Le cas échéant, l’Alliance ne saurait être responsable de l’inévitable blocage vers lequel on s’achemine malgré toute votre bonne volonté.
L’Alliance vous remercie pour toute autre action que vous voudriez bien prendre
Le Représentant de l’Alliance
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