CNDH : Les dessous de la révocation du Pr. Alkadri Diarra
 la tête de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, en mars 2025 par décret de nomination, le Pr. Alkadri a été révoqué par abrogation dudit, le 23 juillet 2025, pour cause de cumul de deux fonctions incompatibles : celle de président de l’Ordre des médecins du Mali et de la CNDH.

Il n’en fallait pas plus pour alimenter les supputations et interprétations. Chacun y est allé de son commentaire au moyen de rumeurs devenues virales sur les réseaux sociaux. Or, sa révocation n’a rien à voir avec ses prises de positions sur le respect du droit de l’homme au Mali et qu’il partage d’ailleurs avec l’ensemble du collège qu’il dirige. De bonnes sources, en effet, depuis son élection, l’intéressé était visé par une plainte de Moctar Mariko de l’Association malienne des droits de l'homme (AMDH), lequel a dénoncé une violation de l’article 16 de la Loi n°2016-034 du 7 juillet 2016 portant création de la CNDH. Ledit article dispose que « Les fonctions de commissaire sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat politique, de tout emploi public ou privé, civil ou militaire, de toute activité professionnelle, sauf la recherche et l’enseignement ».
Pendante devant la justice depuis, c’est cette plainte qui a eu raison du Pr Diarra - dont la présidence à la tête de la commission n’aura pas dépassé les 5 mois. Après que la procédure judiciaire a connu son épilogue, les autorités n’avaient d’autres choix que d’en tirer les conséquences en abrogeant son décret de nomination. Un son de cloche différent résonne du côté du Conseil de l’Ordre des Médecins dont un communiqué fait état de la préférence faite par l’intéressé à sa corporation, faute de pouvoir assurer les deux présidences.
Quoi qu’il en soit, en attendant la désignation d’un nouveau président, l’intérim est assuré par la vice-président, Me Aïssata Founè Tembely.
Amidou Keita
Quelle est votre réaction ?






