La prison Bolé ou la double disgrâce de la gent malienne
Jadis peu connu du grand public, le Centre de Détention pour Femmes et Enfants gagne de plus en plus en célébrité avec l’affluence de respectables personnalités publiques féminines dans ses cachots.

Aux côtés de l’ancienne ministre Fily Sissoko, retenue au-delà de sa détention préventive en vertu de sa récente condamnation, séjournent depuis la semaine dernière des actrices très prisées du show-biz. Il s’agit des artistes Babani Koné, Mariam Bah et Bikini, sous mandat de dépôt pour présomption d’infractions en lien avec la cyber-criminalité. Il n’en fallait pas autant pour heurter leurs fans clubs respectifs et les mobiliser devant cette maison d’arrêt spécialisée en signe de protestation et de solidarité. Ces partisans, à coups de slogans de soutien et d’appels à leur libération, ont spontanément battu le pavé au nom de leurs préférences artistiques et crié assez fort pour frustrer une plus ancienne patiente et martyr de la cause féminine. Il s’agit de Mme Rokia Doumbia dite «Rose Vie Chère», privée de sa liberté depuis quelques années, pour sa dédicace à la souffrance des plus modestes composantes de la gent malienne, les ménagère. Du fond de sa cellule, elle devrait s’interroger sur l’opportunité de son sacrifice, dans un pays où la reconnaissance et l’intérêt du public se méritent plus par le divertissement que par la dédicace au mieux-être social.
Quand les Etats-Unis remettent le couvert à UNESCO
Rien n’a l’air de freiner la folie auto-rétractive qui s’est emparée des Etats-Unis depuis le retour d’un certain Donald Trump à la Maison Blanche. Après la liquidation de l’USAID et le retrait de l’Accord de Paris sur le climat, le président américain, c’est au tour de la culture mondiale d’en recevoir le coup en pleine figure. Il vient d’annoncer, en effet, la sortie imminente de son pays de l’UNESCO sans autre forme de procès. Ça n’est pas une première. Les Etats-Unis sont à leur deuxième retrait de cette organisation onusienne après l’épisode des années 80 où ils ont cheminé vers la porte de sortie côte à côte avec les Britanniques. Le positionnement idéologique battait son plein à l’époque et les deux pays libéraux n’avaient pas supporté leur mise en minorité sur l’avènement d’un Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication.
Quid du troisième serment du Général Assimi Goïta ?
Investi pour un nouveau mandat de 5 ans renouvelable autant de fois que nécessaire, le Président de la Transition devrait logiquement renouveler sa prestation de serment devant le Mali et les Maliens à travers la Cour suprême. C’est ce que dispose, en tout cas, l’article 55 de la Constitution de 2023 votée à plus de 90% par le même peuple malien. Le nouveau bail illimité du président est entré en vigueur depuis une dizaine de jours, mais aucune date n’est encore formellement arrêtée pour consacrer cette exigence constitutionnelle. Les supputations vont bon train et certains certaines sources indiquent même que le locataire de Koulouba pourrait se conformer, la semaine prochaine, à la formalité de se rappeler de ses missions et responsabilités en tant que chef de l'État. Si l’événement survenait, il aura consacré le troisième mandat du colonel devenu général d’armée en l’espace en moins de 5 ans. Le colonel Assimi Goïta avait notamment prêtée deux serments es qualités vice-président et président de la Transition pour 18 mois et si l’incertitude est levée sur le troisième, il le fera en tant que Général pour une durée atypique et non conforme aux règles de la démocratie représentative que sous-tendent la constitution en vigueur.
Rassemblées par la Rédaction
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