Quand les civils ouvrent un front anti-djihadistes
Face au phénomène djihadiste qui gagne progressivement en ampleur en zones urbaines, le soutien des populations civils ne fera pas défaut aux forces armées et de sécurité malienne.

Cet élan de solidarité s’est manifesté très bruyamment dans la ville de Kayes où la jeunesse s’est massivement mobilisée aux cotés des FAMa pour leur prêter main - forte à coups de youyous et d’acclamations, à l’issue du ratissage consécutif à l’assaut terroriste de la semaine dernière. Quoique mêlé aux intérêts politiques à peine voilés d’une certaine Batouly, le nouveau front civil anti-djihadistes est aussitôt devenu contagieux. La dynamique s’est si rapidement répandue aux autres zones urbaines qu’elle a dû inspirer des mises en garde et menaces de représailles très sérieuses au JNIM, qui promet de reconsidérer sa doctrine terroriste en y intégrant désormais les cibles civiles. Néanmoins cette offre de supplétif politique sera favorablement accueillie par les autorités des contrées concernées, nonobstant le prix à payer et le devoir de préserver la vie des citoyens qui impose de les tenir en dehors des théâtres d’affrontement sans exclure toutefois quelques discrètes contributions à la lutte anti-terroriste.
L’air d’un lâchage de Mamadou Awa Gassamba
Arrêté et incarcéré à Abidjan où il séjournait pour motif familial, l’ancien député et membre du Conseil National de Transition, Mamadou Awa Gassamba Diaby, est au cœur depuis une semaine d’un nouvel épisode du malaise qui affecte les relations ivoiro-maliennes. À l’instar des 49 soldats jugés et graciés en son temps, le bouillant homme politique malien traîne également des présomptions de déstabilisation du pays voisin et serait déjà en train d’organiser sa défense. Mais, à la différence du sulfureux dossier des militaires ivoiriens, le cas Mamadou Awa semble souffrir d’un intérêt étatique en deçà de ses statut et rang ainsi que de son soutien inconditionnel aux autorités de la Transition. En effet, depuis que ses ennuis judiciaires alimentent la polémique et les commérages, c’est silence radio du côté de l’Etat malien. L’événement n’aura inspiré aucun message officiel de soutien, compassion ou d’indignation de la part des hautes autorités de son pays. On eut dit qu’elles ont opté pour une gestion de l’affaire par l’indifférence, si ça n’est par des négociations discrètes pour éviter d’exposer leur position de faiblesse. De ses collègues membres du Conseil Nationale de Transition, Mamadou Awa Gassamba ne semble pas espérer une posture plus amicale. Et pour cause, à en juger par les échos en provenance de cet organe législatif, on y retient plutôt sa faute de s’être rendu en Côte d’Ivoire sans ordre de mission et autorisation de son instance dirigeante.
La Rédaction du Temoin
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