Législatives : Le flou règne sur la tenue du scrutin

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Un homme vérifie son nom sur la liste des électeurs d'un bureau de vote à Bamako, le 12 août 2018. © ISSOUF SANOGO / AFP
Un homme vérifie son nom sur la liste des électeurs d'un bureau de vote à Bamako © ISSOUF SANOGO / AFP

Le premier ministre, Soumeylou Boubey Maïga, aurait annoncé, le mardi 9 octobre dernier, le report de l’élection législative. C’était lors d’une réunion avec les responsables des partis politiques de la majorité au QG de l’Alliance électorale Ensemble Pour le Mali (EPM). L’information est rapportée par certains organes de presse de la place mais aussi des sites d’information. « Pour l’agenda des élections législatives, en concertation et en accord avec le Président de la République, nous avons décidé de reporter les élections », aurait affirmé le Premier ministre lors de cette rencontre. Toutefois, ces informations ne sont pas encore officielles. Des sources concordantes indiquent que certains hauts cadres de la majorité sont opposés à un éventuel report du scrutin, qu’ils qualifient « d’anticonstitutionnel ». Alors que de nombreux partis politiques membres de la majorité présidentielle se disent surpris par cette information. Selon eux, cette décision « précipitée » pourrait affaiblir leur regroupement et exposer d’avantage le pays à d’autres contestations populaires. Cette décision de Soumeylou Boubey Maïga de reporter les législatives est l’une des toutes premières bien accueillies dans les rangs de l’opposition. Selon certains responsables de partis de l’opposition, les conditions d’une élection de proximité crédible et transparente ne sont pas réunies. Ils estiment qu’il faut au préalable une concertation de toute la classe politique sur le fichier électoral. Aussi, ajoutent-ils, la sécurité et la prise en compte des nouvelles circonscriptions électorales avant les élections sont également indispensables.

 

Lutte antiterroriste :

Barkhane, FAMAs et MSA traquent…

Une opération militaire s’est déroulée depuis le samedi 6 octobre dernier, à Ikarfane, localité située en plein territoire nigérien, près de la frontière avec le Mali. Opération conjointe menée par les soldats français de l’Opération Barkhane, des militaires maliens et des combattants du MSA, a permis de neutraliser une base qui étaient aux mains des éléments de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Après de violents combats qui ont duré près d’une heure, les djihadistes ont fini par battre en retraite. Selon des sources militaires, plusieurs d’entre eux ont même trouvé la mort. Parmi ceux-ci, un cadre de cette organisation dirigée par Adnan Abou Al-Walid Al-Sahraoui. La tête du défunt aurait même été arrachée et emportée par les assaillants pour rendre difficile, voire impossible son identification. Il faut rappeler que ces derniers temps, plusieurs cadres de cette organisation ont été mis hors d’état de nuire. C’est le cas de Tinka Ag Almouner, l’un des cerveaux de l’attaque de Tongo Tongo, au Niger, il y a un an, abattu par les soldats français de Barkhane. D’autres figures de cette organisation ont été neutralisées par les combattants de la Coalition MSA-GATIA. Il s’agit de Djibo Hamma alias Abou Razak et Almahmoud Ag Iddar alias Mokossi, tous deux ayant pris part à l’embuscade de Tongo. Un autre cadre de cette même organisation à savoir le chef de la Katiba Salehdine s’est, quant à lui, rendu aux autorités algériennes. Même si des zones d’ombre subsistent dans cette reddition que certains n’hésitent pas à qualifier de « mise en scène ».

 

Sikasso :

Des villages inondés…

Plus de 260 maisons écroulées et 158 hectares de champs détruits. C’est le bilan des inondations survenues dans les villages près du barrage de Kouoro dans la région de Sikasso. Le gouverneur de la région s’est rendu dans la localité pour apporter de l’aide aux sinistrés. Les villages de Sokourani, Katierla, Kouoro et Kumbala, dans la commune de Kouoro, sont totalement « dévastés » par les eaux de pluie, selon les autorités locales. La population se trouve dans un désarroi. Certains ont tout perdu. Cette inondation est la quatrième au cours de ces dix dernières années dans la commune de Kouoro. Le maire de la localité indique qu’un site avait été mis à la disposition des habitants qui n’ont jamais voulu de cet espace. Toutefois, le maire Niamazie Dissa rassure que toutes les dispositions sont prises, cette fois-ci, pour procéder au déménagement des populations. Le maire de la commune de Kouoro ajoute aussi qu’après le retrait de l’eau, la zone inondée sera transformée en un site de production agricole.

 

Mopti :

3 militaires tués

Trois militaires s ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans le Centre du Mali, lorsque leur véhicule a sauté sur une mine. “Notre véhicule de relève venait de Boulkessy (localité située à la frontière avec le Burkina Faso). Entre la ville de Djoungani et Koro, le véhicule a sauté sur une mine. Il y a eu trois décès. Quatre autres militaires ont été blessés”, a déclaré une source militaire. Selon la même source, “les blessés ont été rapidement transportés vers le sud”, et “un renfort militaire est venu sur place”. Un élu local du Centre, a confirmé le bilan de trois militaires tués et plusieurs blessés en ajoutant que “c’est l’œuvre des terroristes”, en référence aux groupes djihadistes.

 

Tombouctou :

4 personnes exécutées   

Tout a commencé, le jeudi 11 octobre dernier, lorsqu’une position de la CMA a été attaquée à Tadoumoumte, localité située à environ 55 km à l’est de Ber, dans la région de Tombouctou. Cette attaque menée par des individus armés aurait fait deux blessés ainsi que des motos détruites dans les rangs de la CMA. En guise de représailles, les ex-rebelles auraient mené une incursion à Inghonane, localité située à environ 7 km au Nord de Rharous et 15 km de Tadoumount. Sur place, ils ont blessé deux vieilles personnes, dont une femme et un homme. Avant de se retirer de cette localité, ils ont embarqué quatre adolescents soupçonnés de les avoir attaqués la veille. Quelques minutes plus tard, les corps sans vie de ces derniers finiront par être retrouvés. Ils ont été exécutés de sang-froid. Ils avaient pour noms Abdallahi Ag Oumar, Aboubacrine Ag fohodi, Ibrahim Ag Mohamed Mahmoud et Abdnasser Ag Abdousamad. La localité de Tadoumoumt est principalement habitée par les membres de la fraction Kel Inagozmi, majoritairement acquise à la cause de la CMA. Tandis qu’à Inghonane, ce sont surtout les membres de la tribu Kel Ançar qui sont les plus en vue. Des tensions récurrentes pouvant déboucher à des affrontements opposerait ces deux tribus. Très souvent c’est au tour des ressources naturelles dont dispose la zone.

 

Ansongo :

Une mine fait 3 morts

Les faits se sont produits, le jeudi 11 octobre 2018, à 80 km au Sud-Est de Talataye (Ansongo). Un véhicule de transport a heurté une mine et trois personnes de la communauté IDAKSAHAK y ont laissé la vie. Il s’agit de Koumani Ag et de son fils Ehya Ag koumani, la troisième victime s’appelle Abdoulkader Ag Habra. Bien que l’acte ne soit pas encore revendiqué, les yeux sont tout de même rivés vers Daesch au Grand Sahara qui prend pour cible les ressortissants de cette communauté à cause des cuisant revers militaires que les combattants de la Coalition MSA/GATIA lui ont infligés, notamment dans la région de Ménaka

 

Douentza :

Un agent d’une compagnie de transport assassiné

Des hommes armés sur des motos ont fait irruption dans la localité de Boni, cercle de Douentza, région de Mopti, dans la nuit du mardi 9 octobre dernier. C’est ainsi qu’ils n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur un civil répondant au nom de Sidi Ould Dah dit Sidi Ghana.

Ce dernier, qui était billeteur de son état pour un bus d’une compagnie de transport au carrefour de Boni, est tombé raid mort. Agé d’une quarantaine d’année, on ne connaissait aucun ennemi à Sidi Ghana.

Raison pour laquelle d’aucun privilégie la thèse d’un règlement de compte. Une pratique très courante dans la zone qui a conduit aux meurtres non encore élucidées de plusieurs personnes

 

Diré :

Atelier pour la consolidation de la paix et de la sécurité

Les femmes ont suivi un atelier de formation, la semaine dernière, sur les facteurs des VBG susceptibles de menacer la paix et les stratégies de prévention et de lutte contre le facteur identifié. Cet atelier entre dans le cadre du projet de renforcement de la résilience des femmes pour la consolidation de la paix et de la sécurité. Il vise à renforcer la participation des femmes dans le processus de la consolidation de la paix et de la sécurité. Cette rencontre est organisée par l’ONG ASG sur financement de l’ONU FEMMES.

La Rédaction

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