El Bechir Thiam libre, quid de ses ravisseurs ?
L’activiste et célèbre animateur des réseaux sociaux, El Bechir Thiam, a regagné son domicile après plusieurs mois de captivité ou de détention dans les mêmes conditions nébuleuses que d’autres acteurs publics.

La nature des structures ou individus responsables de sa disparition reste inconnue, mais sa réapparition intervient comme par hasard à la suite de sérieuses vociférations de certaines sentinelles internationales des droits de l’homme sur la fréquence des disparitions forcées de voix dissidentes au Mali et dans le Sahel. Après avoir longtemps résisté aux appels et dénonciations de ses camarades de même obédience, les réviseurs d’El Bechir Thiam ont donc fini par le libérer, à la grande satisfaction des siens. Les interrogations persistent toutefois sur la caution à la fois de l’impunité et du silence assourdissant qui entourent une pratique devenue monnaie courante au Mali. De nombreux observateurs sont notamment intrigués par la réserve et la retenue que s’imposent volontiers les victimes après leur arrestation et détention arbitraires ainsi que par le mutisme des autorités censées se prononcer sur le phénomène et le combattre. Au lieu de quoi, les pouvoirs s’illustrent par une inaction assimilable à une complicité avec les auteurs de tous les cas d’enlèvement restés sans réponse.
Un air de dissonance syndicale sur la crise du contrôle physique
La brûlante problématique du contrôle physique mitigé des fonctionnaires est passée par-là. Après un lever de bouclier sur fond de menaces de cessation de travail et de risque de rupture de la trêve syndicale, l’atmosphère du front social s’est finalement détendue suite à une rencontre relativement fructueuse entre les centrales et une commission de médiation mise sur pied pour la circonstance. Les conciliabules à l’échelle nationale vont ainsi déboucher sur la levée des menaces de paralysie qui planait sur l’administration, en échange notamment d’un renoncement de l’Etat à la suspension des salaires pour une partie des fonctionnaires présumés injustement frappés par la mesure conservatoire y afférente. Sauf que sur la question la symphonie est loin d’être au rendez-vous dans les rangs du monde syndical malien. En atteste la dissonance que vient de mettre en exergue la posture de ramifications syndicales à l’échelle régionale. Il s’agit notamment des syndicats de l’éducation dont la coordination régionale de Gao ne souffle visiblement pas dans la même trompette que leurs camarades de Bamako sur le traitement de la crise du Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines. On y dénombre, autour du SNEC, les ramifications du Coses, de Synesec, entre autres syndiqués solidaires d’un préavis de grève de 72 heures à compter du 1er jusqu’au 3 octobre prochains, pour protester contre le dysfonctionnement du système par lequel une privation de salaire est venue s’ajouter à l’insécurité qui affecte le corps enseignant du septentrion.
Rassemblées par la Rédaction du Temoin
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