80e session ordinaire de l’Assemblée générale Assemblée de l’ONU : Le Mali ne renonce pas à sa requête contre la France

Le Premier ministre et chef du gouvernement, Abdoulaye Maïga, s’est acquitté de sa partition malienne sur la tribune des Nations-Unies en prenant pris la parole, le 26 septembre, lors du débat général de la 80e session ordinaire de l’ONU.

1 Octobre 2025 - 11:30
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80e session ordinaire de l’Assemblée générale Assemblée de l’ONU : Le Mali ne renonce pas à sa requête contre la France

À l’instar de son précédent passage au même endroit, il a fustigé les Etats comme la France, l’Ukraine et l’Algérie, que le Mali accuse de déstabiliser le Sahel en apportant aides et soutiens aux terroristes qui y opèrent. Le porte-voix du Gouvernement malien n’a pas épargné les instances de l’ONU. Tout en plaidant pour la réforme du Conseil de Sécurité, il a vigoureusement dénoncé sa posture dans le traitement de la requête malienne contre la France, en souffrance depuis son introduction en 2022. Le Général Abdoulaye Maïga en a ainsi profité pour remettre le couvert sur les griefs et accusations contre la France et l’Ukraine de soutenir les groupes terroristes opérant au Sahel. En clair, Bamako, par la voix de son Premier ministre malien qualifie Paris de nostalgique de l’époque coloniale ainsi que de sa perte d’influence dans le Sahel, tandis que l’Ukraine est prise à partie à nouveau pour avoir ouvertement revendiqué sa partition dans l’attaque contre une patrouille malienne, en juillet 2024, en fournissant des moyens aux groupes que Bamako qualifie de terroristes. Et le PM Maïga de porter l’engagement des pays de l’AES à lutter ensemble contre le terrorisme, tout en plaidant pour une refondation de la gouvernance mondiale comme réponse aux défis sécuritaires et économiques, en les présentant comme «une menace réelle à la paix et à la sécurité internationales» ainsi qu’une atteinte grave aux fondements des Etats.

Le PM rappelle à ce sujet la saisine, en 2022, du Conseil de Sécurité des Nations Unies aux fins d’une réunion de présentation des preuves irréfragables du soutien de la France aux activités terroristes. Et, tout en déplorant une requête «demeurée sans suite», il a invité les institutions internationales à la responsabilité et au devoir de répondre aux cris de détresse des peuples opprimés qui revendiquent leur souveraineté.

Au sujet de la création de l’AES, il dira que cette voie de l’audace et de la souveraineté traduit la volonté ferme et inébranlable des peuples confédérés de prendre en main leur destin, ainsi que leur ouverture à la coopération et au pare fait gagnant-gagnant avec l’ensemble des Etats, organisations régionales et internationales respectueux de leur choix politiques souverains, priorités sécuritaires et options stratégiques dans la lutte contre le terrorisme, le développement économique et social et autres aspirations de ses populations. Pour ce faire, l’AES, selon le Premier ministre malien, est riche de son territoire de 2,8 millions Km2, d’une population de 75 millions d’habitants, de ses terres fertiles et nombreux cours d’eau, ses sources d’énergie et de ses réservoirs en ressources minières.

Sur la question de droits humains, le Général Abdoulaye Maïga, en dépit du retrait de ces trois pays de la CPI, a rassuré de l’attachement de la Confédération de l’AES au droit humanitaire international et aux droits de l’homme, conformément à son histoire millénaire humaniste et à ses engagements nationaux et internationaux. Et d’ajouter, toutefois, que l’AES s’oppose à toute instrumentalisation de la question des droits humains à des fins politiques ou de déstabilisation de ses Institutions nationales, voire de ses Etats souverains et indépendants.

À l’instar de nombreux intervenants africains, le chef du gouvernement malien n’a pas manqué d’insister sur la nécessité d’une réforme profonde de l’Organisation des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité. Afin de réparer l’injustice historique, Abdoulaye Maïga a réclamé pour l’Afrique « deux sièges permanents et cinq non permanents, conformément au Consensus d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte. Et de plaider pour un multilatéralisme plus équitable, capable de traduire les résolutions en actions concrètes et de garantir le respect du droit international.

Amidou Keita

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